Tchad: Les nouveaux prix des produits de la raffinerie locale jugés excessifs

Afriquinfos Editeur
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Selon l'arrêté ministériel du 16 octobre 2011, le litre de super vaut 490 francs CFA, celui de gasoil 495 francs, celui de pétrole lampant 375 francs et celui de jet A1 529,36 francs. Le prix du gaz butane en vrac est de 660,66 francs; et celui conditionné 724,38 francs. La bouteille de gaz de 3 kilogrammes est vendue à 1.400 francs, celle de 6 kilogrammes à 2.900 francs, elle de 12,5 kilogrammes à 9.500 francs, celle de 25 kilogrammes à 18.200 francs, et celle de 32 kilogrammes à 23.200 francs. Les prix dans les autres localités du pays sont les prix à la pompe dans la capitale, majorés des frais de transport, en valeur absolue.

Ces nouveaux prix sont entrés en vigueur depuis lundi 17 octobre dernier. Avant cette date, les produits de la raffinerie de Djarmaya étaient vendus à des prix assez bas, comme l'avait ordonné le président Idriss Déby Itno lors du lancement de la production. Les prix ex-raffinerie étaient de 200 francs le litre. Les prix à la pompe pour l'essence étaient de 330 francs et 374 francs le litre. Le gaz qui était importé du Nigeria mais subventionné par l'Etat (celui de la raffinerie n'étant pas encore sur le marché) valait 2.500 francs la bouteille de 6 kilogrammes et 12.000 francs la bouteille de 12,5 kilos.

Avec les nouveaux prix, la hausse est de 160 francs le litre pour l'essence, 121 francs pour le gasoil et 400 francs pour la bouteille de gaz de 5 kilogrammes, seule la bouteille de 12,5 kilogrammes subit une baisse de 2.500 francs.

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"L'ADC est extrêmement choquée par rapport à ces prix excessifs et à ces reculs récurrents des pouvoirs publics. Elle estime qu'il est inadmissible que les citoyens consommateurs soient toujours sacrifiés au profit des spéculateurs et autres groupes d'intérêts", s'insurge son chargé des droits et intérêts économiques des consommateurs, Yaya Sidjim.

"L'ADC exige que toute la lumière soit faite par le gouvernement sur les raisons de ce recul inexplicable et souhaite que les négociations reprennent avec l'implication de la société civile, pour une révision à la baisse de ces prix", ajoute-t-il.

Comme il y a trois mois, des habitants de la capitale tchadienne recommencent à se ruer sur la ville camerounaise de Kousseri (séparée de N'Djaména par un fleuve) pour faire le plein des réservoirs de leurs véhicules où le litre d'essence coûte 375 francs dans les essenceries à l'air libre.

La raffinerie de Djarmaya, détenu à 60% par la Chine et à 40% par le Tchad, est une démonstration de la coopération sino- tchadienne à surmonter les difficultés et la vitalité de la politique du Gagnant-Gagnant prôné par les deux États, soutient-on à la direction générale de la Société de Raffinage de N'Djaména ( SRN).

Les prix actuels sont proches de la valeur réelle des produits de la SRN qui a fixé le prix de revient moyen à 470 francs le litre, si elle doit acheter le baril du brut à 80 US dollars. Le coût de traitement à la capacité de 500.000 tonnes est de 205 francs CFA le litre.

"Si la raffinerie achète du brut à 80 US dollars par baril (à savoir une réduction de 30% sur le prix Brent), elle a déjà eu en juillet et août une perte de 73.570.000 US dollars, si on attend jusqu'à la fin du mois de septembre, elle aura une perte de 87.600. 000 US dollars", annonçait la direction générale de la SRN il y a un mois.

Selon le programme de production et la capacité de stockage et dû à l'entretien de l'unité de craque catalytique, la raffinerie a arrêté sa production à partir du 25 septembre dernier pour faire son entretien. L'arrêt devra durer 40 jours.

la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO) à continuer d'apporter son soutien à la bonne tenue du scrutin.