La société d’énergie et d’eau du Gabon pourrait rentrer en grève le 9 octobre

Afriquinfos Editeur
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Les motifs de cette grève seraient en conséquence de la non prise en compte du cahier de charge qu'ils ont soumis aux responsables de la SEEG. Les revendications adressées aux responsables de la SEEG portent essentiellement sur l'amélioration de la distribution de l'eau et de l'électricité.

Le Sypeg a dénoncé ainsi la mauvaise application par les responsables de l'entreprise du procès verbal consigné lors de la grève orchestrée par les agents de cette société il y a deux ans.

Selon les dirigeants de Sypeg, les responsables de cette structure ont modifié certaines dispositions de ce procès verbal en appliquant notamment les recommandations selon leur volonté.

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A cet effet, les agents comptent réagir face à cette injustice en entrant en grève dès le 9 octobre prochain, si la situation reste inchangée.

Les membres de la Sypeg ont également souligné que les dirigeants de la SEEG sont en mal de statut social, ce qui leur fait oublier les objectifs poursuivit ainsi que les missions fondamentales de cet établissement public.

Ils ont aussi dénoncé les mauvaises conditions de travail, l'engagement dans les projets et contrats hasardeux et non justifiés, l'emploi des expatriés sans nécessité et sans transfert de compétence, la mauvaise politique de gestion entraînant un climat social infect au sein de l'entreprise, la pléthore des effectifs au niveau de la direction générale, le clientélisme, l'ethnisme, l'affairisme favorisant des groupes d'intérêts au sein de la société.

En 1997, l'Etat avait confié la gestion de la SEEG à Violia Water India Africa, lequel est devenu majoritaire avec 51% du capitale. Les 49% restants sont détenus par des investisseurs gabonais. Le périmètre concédé recouvre l'essentiel des centres urbains et semi-urbains du Gabon.

Cependant, il paraît bien difficile au gouvernement de renégocier ou de rompre cette concession signée pour 20 ans, car Veolia Water India Africa a bien pris le soin de devenir actionnaire majoritaire avec 51% du capitale.

Depuis la signature de la concession, les critiques sont allées crescendo. Les coupures succèdent aux pénuries d'eau, ce qui détonne dans un pays parfaitement pourvu en ressources hydrauliques.