Pouls de l’impunité des crimes commis contre les journalistes dans le monde en 2022

Afriquinfos Editeur
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Almost 90% percent of those responsible for the killing of 1,109 journalists around the world from 2006 to 2018 have not been convicted, according to a new UNESCO report, Intensified Attacks, New Defences, published ahead of International Day to End Impunity for Crimes against Journalists (IDEI), 2 November.

Genève (© 2022 Afriquinfos)- La situation des journalistes dans le monde ne s’est pas améliorée. Dans leur grande majorité, les meurtres contre les hommes de médias sont restés impunis, a déploré mercredi l’UNESCO.

L’agence onusienne chargée de la culture, de l’éducation des arts ou encore de la science a, à nouveau, tiré la sonnette d’alarme sur la situation des journalistes à travers le monde. Dans son rapport publié mercredi, l’Unesco a indiqué que le taux d’impunité mondial pour les meurtres de journalistes s’élevait à 86 %.

Sur la période 2020-2021, 117 journalistes ont été tués du fait de leur emploi, soit le chiffre le plus faible depuis la première publication en 2008 de ce rapport par l’Unesco. L’organisation souligne toutefois que pour l’année 2022, 66 journalistes avaient déjà été assassinés à la date du 30 septembre.

Preuve que les journalistes ne sont en sécurité nul part, l’Unesco fait savoir que sur les 117 tués en 2020-2021, 91 d’entre eux (soit presque huit sur dix) l’ont été en dehors des heures de travail, à leur domicile, dans leur véhicule ou dans la rue par exemple, et non dans le cadre d’une mission spécifique. Plusieurs ont été tués devant des membres de leur famille, y compris leurs enfants

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Autre constat, seuls 36% des journalistes ont été tués dans des pays en proie à des conflits armés en 2021, alors que 64% des meurtres de journalistes se sont produits dans des pays n’étant pas confrontés à ce type de conflit. Le rapport note en revanche une augmentation du nombre de journalistes tués lors d’émeutes ou de manifestations: six pour la période 2020-2021 contre trois pour la période 2016-2017. La part des femmes parmi les journalistes tués a presque doublé en 2021, passant à 11% contre 6% l’année précédente.

Face à ce constat, l’Unesco renouvelle son appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les crimes commis contre les journalistes fassent l’objet d’enquêtes appropriées et que leurs auteurs soient identifiés et condamnés. Dans la même optique, la fédération internationale des journalistes (FIJ) et Syndicom ont lancé ce mercredi un appel en faveur d’une Convention des Nations unies afin que es journalistes puissent pouvoir travailler en toute sécurité et que les Etats prennent des mesures pour assurer leur protection.

S.B.