Le 26 mai dernier, la rencontre Raja Béni Mellal contre KAC s’était achevée d’un score de 0–4 au profit du KAC, tandis que le Raja Béni Mellal redescend en seconde division.
C’est le président du RBM, Abderrafi Keroumi, qui a été le premier à avoir des soupçons sur la loyauté de se joueurs et à déposer plainte contre X : le scandale était lancé.
Depuis, l’affaire a pris de l’ampleur et l’enquête révèle que Ismaël Kouha, Mourad Aïni, Zouhair Naïm et Mourad Rafaï, qui ont déjà été interrogés et entendus par le procureur du Roi mercredi dernier, sont accusés de s’être partagés 32 332 euros à l’issue de la rencontre pour avoir fait perdre leur équipe.
Le président du KAC, Anas Bouaanani, est bien évidemment le premier accusé dans cette affaire pour avoir soumis le deal aux joueurs de l’équipe adverse. Il avait été entendu la veille et avait catégoriquement nié les faits.
Ce trucage de plus risque de porter préjudice au championnat marocain : le dossier a été confié à un juge d’instruction suite à l’audience avec le Roi du procureur, et si les accusations sont vérifiées, les deux clubs marocains risquent de lourdes sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation des joueurs et à la rétrogradation du club impliqué.
Le président du RBM a déjà demandé par courrier à la confédération royale marocaine de football de ne pas homologuer les résultats en attendant les résultats définitifs de l’enquête.
Et l’enquête n’est pas finie puisque l’avocat du club du RBM aurait déclaré disposer d’un CD qui prouverait l’implication du KAC. Les relevés téléphoniques des personnes suspectées sont également examinés pour voir s’il y a des contradictions dans les témoignages des suspects.
Ce n’est pas un phénomène isolé puisqu’en février dernier Europol a démantelé un vaste réseau criminel soupçonné d’avoir truqué 680 matchs de football dans le monde, notamment dans des rencontres de Ligue des champions ou des qualifications de Coupe du monde.
