L’UA inaugure au Gabon une nouvelle façon de solder un contentieux électoral en Afrique

Afriquinfos
2 Min de Lecture

Addis-Abeba (© 2016 Afriquinfos) – Des observateurs seront déployés au Gabon, pour assister les juges chargés d’arbitrer le scrutin présidentiel du 27 août. La décision a été prise par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Preuve que la crise post-électorale dans ce pays est prise au sérieux par cette institution panafricaine.

Il a été demandé à la commission de l’UA, à travers une note, que des observateurs soient déployés dans ce pays d’Afrique centrale pour assister la Cour constitutionnelle dans l’examen des recours déposés par les candidats.

L’instance panafricaine recommande par ailleurs que ces observateurs soient sélectionnés parmi d’éminents membres des hautes juridictions africaines francophones.

- Advertisement -

Jean Ping, opposant gabonais et ancien Président de la commission de l’UA, a déposé le 8 septembre un recours devant la Cour constitutionnelle du Gabon, pour faire annuler les résultats donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur de l’élection présidentielle.

La Cour constitutionnelle doit répondre aux recours déposés par les candidats et publier les résultats définitifs de l’élection présidentielle, au plus tard vendredi 23 septembre. Les violences consécutives à l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba par la Commission électorale nationale et le ministère de l’Intérieur auraient fait sept morts.

D’après le ministre gabonais des Affaires étrangères, Emmanuel Isozet Ngondet, des médiateurs de l’Union africaine attendus la semaine dernière au Gabon ne sont pas arrivés dans ce pays pour « des raisons de calendrier».

De jeunes manifestants ont marché ce 15 septembre dans le calme pendant près d’une heure, encadrés par les forces de l’ordre dans les rues du quartier populaire “Pont d’Akébé”, un fief de la famille Bongo. «Nous avons d’abord le devoir de montrer que ces allégations (de l’opposition) sont infondées et ensuite nous allons montrer qu’ailleurs il y a eu des choses pas claires du tout qui sont reprochables à nos adversaires», a déclaré lors d’un point presse le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais, Faustin Boukoubi.

BELLA EDITH