L’OMS promet d’apporter une réponse à la pénurie de médicaments dans les sites d’accueil des sinistrés au Congo

Afriquinfos Editeur
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"Des dispositions ont déjà commencé à être prises pour que ces malades soient identifiés, ces médicaments soient identifiés et qu'on mette le plus rapidement possible ces médicaments spécifiques à la disposition des malades", a-t-il indiqué face aux nombreuses plaintes des personnes rencontrées dans les sites au cours d'une visite de suivi des opérations humanitaires par les chefs d'agences des Nations Unies, organisée samedi à Brazzaville.

"Ce qui manque de façon satisfaisante actuellement ce sont un certain nombre de médicaments pour des maladies spécifiques chroniques. Dans une catastrophe comme celle-ci, les médicaments et les matériels qui ont été acheminés, ce sont des médicaments et des matériels pour prendre en charge les problèmes de traumatisme, et les malades qui ont des pathologies chroniques de type cardiaque, les diabétiques, les hypertendus, ceux là ne trouvent pas toujours rapidement les médicaments dont ils ont besoin", a précisé M. Gamatie, précisant par ailleurs que l'équipe médicale des Nations Unies mise en place depuis le 4 mars s'est toujours arrangée pour que tous les médicaments reçus par le ministère congolais des Affaires sociales, soient bien enregistrés et arrivent rapidement dans les différents centres d'accueil pour servir les malades.  

 Faisant le point des activités menées dans le domaine de la santé par l'OMS dans le cadre de cette tragédie, Youssouf Gamatie a fait savoir que l'organisme onusien est intervenu notamment dans la prise en charge immédiate des personnes blessées et traumatisées dans les principales hôpitaux de Brazzaville, dans la prise en charge médicale des populations déplacées dans les sites d'accueil ainsi que dans la surveillance épidémiologique dans ces même sites, pour s'assurer qu'aucune ne puisse éclater.

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"On a fait des interventions chirurgicales, on a pu opérer environ 3.000 malades, un bon nombre de ces malades sont déjà sortis des hôpitaux, il reste encore un peu plus de 200 malades qui sont en train d'être suivis", a-t-il assuré.

 "Actuellement tout est sous contrôle, il n'y a pas d'épidémie pour le moment, nous avons eu dans les premiers jours des cas de rougeole, très rapidement on a vacciné tous les enfants sur les sites. Jusqu'ici, il n'y a pas de choléras et toutes les maladies épidémiologiques à déclaration obligatoire, il n'y en a pas", a-t-il par ailleurs ajouté.

Le représentant intérimaire du haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR), Ali Mahamat, a au terme de cette ronde dit que son organisme est intervenu notamment dans les opérations d'enregistrement des personnes déplacées qui se poursuivent encore dans certains sites, et est en train de mettre en place l'identification et la réunification des enfants séparés avec leurs parents et un programme de sensibilisation sur la lutte contre les violences sexuelles au sein des centres d'accueil. Cet organisme entend en outre mettre à la disposition du gouvernement son expertise sur la gestion des sites.

 Près de 90 tonnes de produits alimentaires, des entrepôts mobiles d'une capacité de 17.000 tonnes ont été offerts à la suite de ces événements par le programme alimentaire mondial (PAM)  qui a également animé une formation des agents du ministère de l'action humanitaire sur la gestion des stocks et le dispatching des vivres, selon Angèle Ayenoue, agent de cette institution.

Plusieurs autres actions allant dans le cadre de l'humanitaire ont été réalisées jusqu'à ce jour par le autres agences des nations unies, telles, la construction d'une cinquantaine de latrines dans certains sites par l'UNICEF qui s'est par ailleurs investi dans la prévention des populations contre des maladies comme le choléra. Pour le représentant résident des Nations Unies au Congo, Lamin Manneh, qui a fait un don des produits de première nécessité au ministre congolais de l'Action Emilienne Raoul, ce geste s'inscrit dans l'expression concret du soutien des nations unies et de sa solidarité au gouvernement congolais, à travers son chef Denis Sassou Nguesso, tout le peuple congolais en général et les populations sinistrées en particulier.

"A part notre soutien technique, nous avons aussi assisté le gouvernement dans tous les domaines de la réponse y compris les domaines de la santé, alimentaire, le ramassage des munitions et le déminage", a-t-il relevé à cette occasion, tout en soulignant la nécessité de sensibiliser les populations déplacées sur le VIH/SIDA.

Cette visite de suivi des activités humanitaires du système des Nations Unies a commencé par le ministère des Affaires sociales, en passant par le site de Kombo avant s'achever à la direction générale d'équipements des forces armées congolaises (FAC), où une visite guidée a été conduite sur la zone d'impacts des explosions des munitions du 4 mars.