Glasgow (© 2021 Afriquinfos) – L’Égypte, l’un des pays africains les plus menacés par les changements climatiques, va accueillir la Conférence pour le climat de 2022.
«Le rendez-vous de la COP 27 serait une véritable conférence africaine pour progresser dans des domaines prioritaires tels que le financement climatique, l’adaptation et les pertes et dommages », a d’ores et déjà indiqué le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en marge de la COP 26 qui vient de se terminer par un accord de «compromis» sur le climat, mais pas suffisant, selon le chef de l’ONU.
Comme pour les précédentes conférences, l’enjeu de cette future rencontre permettra à l’Afrique de franchir un nouveau cap dans la mobilisation de l’investissement initial en capital dont elle a besoin pour améliorer sa réponse face au changement climatique, à long terme.
D’après Dr Yasmine Fouad, ministre de l’Environnement de l’Egypte, l’Afrique est prête à poursuivre «les efforts de l’actuelle présidence britannique de la conférence, les progrès significatifs réalisés dans l’agenda des négociations, les initiatives annoncées et le renouvellement des engagements en faveur de l’action climatique au plus haut niveau lors de la réunion des chefs d’Etat. Ce qui représente un coup de pouce sur la voie d’une lutte efficace contre les effets du changement climatique».
Le premier point serait de parvenir à ce que les économies développées tiennent leurs promesses tenues lors de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, de fournir 100 milliards de dollars par an pour aider à couvrir les coûts d’adaptation et de transition des pays en développement. Aussi faudra-t-il aligner les marchés financiers sur les objectifs de cet accord, afin de fournir les ressources importantes dont l’Afrique a besoin pour permettre à ses économies de s’adapter au réchauffement climatique.
L’Egypte grande victime du changement climatique
En Egypte, la mer a inondé des milliers d’hectares au nord du Delta et les palmiers sont les seuls témoins éphémères de ce qui était de riches terres agricoles depuis les pharaons. Une hausse d’un mètre du niveau de la mer et c’est un quart des ressources agricoles de l’Égypte qui disparaissent.
Aujourd’hui, la ville d’Alexandrie est menacée de disparition. Elle s’est déjà affaissée au fil des millénaires. L’une de sa partie antique est immergée lutte à coup de digues et de brise-lames pour ne pas être envahie par les eaux.
Dans la cité balnéaire de Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, au bord de laquelle se déroulera la COP27, les experts ont constaté une baisse de la flore marine en raison du réchauffement progressif de l’eau. Dans certaines régions le corail ne pousse plus où se meurt. L’Égypte attend donc beaucoup de la COP27 en ce qui concerne l’aide à l’Afrique pour lutter contre les effets du réchauffement climatique.
L’Afrique accueillera ce nouveau rendez-vous mondial du climat cinq ans après le Maroc. Un choix dû au fait que l’Égypte était le seul candidat en lice pour l’Afrique dont c’était le tour d’accueillir la COP.
Vignikpo Akpéné