Gabon/Candidature d’Ali Bongo Ondimba et quiproquo: Suites

Afriquinfos
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Ce sont les avocats de Jean Ping, l’ex-président de la Commission de l’Union africaine et de Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise qui ont déposé le recours. A cela, s’ajoutent plusieurs recours qui avaient été déposés par certains autres candidats qui contestent le désir du Président sortant de briguer un mandat de plus.

Des recours qui ont été rejetés par la Commission électorale nationale (Cenap) qui a validé la candidature d’Ali Bongo Odimba. Ces opposants fondent leur démarche sur le fait qu’Ali Bongo Ondimba est un enfant illégitime. A les en croire, le Président sortant serait un enfant adopté du feu Omar Bongo Ondimba. Ce dernier aurait adopté l’actuel Président dont le mandat arrive à terme dans deux (02) mois, dans les années 1960.

Les détracteurs d’Ali Bongo Odimba soutiennent qu’il aurait ainsi usé du faux dans l’établissement de son acte d’état-civil. En conséquence, selon eux, le Président sortant n’est pas éligible, compte tenu de la Constitution qui stipule que le candidat à la magistrature suprême doit être gabonais.

Cette demande en annulation de la candidature de l’actuel chef de l’exécutif paraît justifiée car la Cour constitutionnelle stipule qu’elle peut être saisie par un candidat à l’élection présidentielle dans un délai de 72 heures qui suivent la publication de l’approbation des candidatures par la Cenap.

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Celle-ci a finalement retenu 14 candidats. Les regards sont donc tournés vers la Cour constitutionnelle qui dispose de cinq (05) jours pour rendre sa décision. Mais pour l’heure, ces faits et gestes annoncent déjà l’atmosphère pré et postélectorale au Gabon.

Depuis l’annonce de sa candidature, Ali Bongo Odimba (57 ans) est sous les feux des critiques, souvent les plus acerbes. Nombreux sont les membres de son propre parti qui lui ont claqué la porte et se sont constitués en de farouches opposants à son régime. Parmi eux, on peut citer entre autres, Jean Ping (qui n’a jamais pardonné au président sortant de ne l’avoir pas soutenu lors de son élection au poste du Président de la Commission de l’Union africaine), Casimir Oye Mba, ancien Gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), Guy Nzouba Ndama…

 Anani   GALLEY