L’équipe que conduit Mariya Gabriel, le Chef de la mission d’observation et député au Parlement européen, est formelle sur le fait que la présidentielle du 27 août 2016 ne s’est pas déroulée dans les meilleures conditions au Gabon.
Pour ces observateurs de l’Union européenne, «l’absence des listes électorales affichées devant les bureaux de vote, les défaillances au niveau du contrôle de l’encre indélébile, l’authentification des bulletins de vote et l’usage de scellés des urnes qui étaient dépourvus de numéros d’identification» ont contribué à ôter à ce scrutin toute sa probité.
Le rapport relève aussi «le manque de transparence des organes de gestion des élections omettant de mettre à la disposition des parties prenantes des informations essentielles telles que la liste électorale et la liste des centres de vote».
Dans le même temps, l’Union européenne s’offusque de la «marginalisation» dont a fait l’objet la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), alors qu’elle est représentative de tous les candidats. La mission, des candidats de l’opposition et une partie de la société civile expriment un manque de confiance dans l’impartialité des trois organes responsables de l’administration des élections, à savoir le Ministère de l’Intérieur, la Cour Constitutionnelle et la CENAP.
En attendant son Rapport final prévu dans deux mois et qui devrait porter «sur comment améliorer les futurs processus électoraux au Gabon», la mission estime qu’«il est urgent de mettre en place les bases d’un vrai dialogue politique dans l’intérêt de l’ensemble du peuple gabonais». Le pouvoir en place à Libreville a estimé que cette Mission européenne d’observation électorale est allée au-delà de ses prérogatives !
Bella EDITH