Un adversaire de plus à Ali Bongo, le président sortant, et qui s’ajoute à la pléthore de candidats (Jean Ping, Raymond Ndong Sima, Augustin Moussavou King, Pierre Claver Maganga Moussavou etc.) à l’élection du 28 août prochain.
C’est au cours d’une Conférence de presse tenue à Libreville ce mardi que Guy Nzouba-Ndama a officiellement déclaré sa candidature. A 70 ans, l’ex Président de l’Assemblée nationale qui a servi sous Omar Bongo, veut tracer seul le chemin menant au palais présidentiel. Une décision motivée par l’atmosphère délétère qui règne entre le président sortant et lui.
Ali Bongo aurait tenté une opération de charme à l’endroit du désormais ex-Président de l’Assemblée nationale. Mais Guy Nzouba-Ndama qui a déjà pris sa décision n’a pas souhaité accompagné Ali Bongo. Ce dernier essuie depuis quelque temps des vagues de défection au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), son parti. Michel Menga, Jonathan Ignoumba et Alexandre Barro Chambrier ont quitté la barque PDG pour créer «PDG Héritage et Modernité». Ils reprochent au président sortant sa gestion du pays et sa candidature à la prochaine élection.
A ces dissidents, s’ajoutent, les députés Vincent Ella Menie, Philippe Nzengue Mayila, Senturel Ngoma Madoungou, Vincent de Paul Gondjout, Clotaire Christian Ivala, Michel Mboumi, Sylvain Momoadjambo, Maxime Ondimba et Edgard Owono Ndong qui ont quitté l’Assemblée nationale gabonaise.
Guy Nzouba-Ndama a démissionné de son poste la semaine dernière à la suite de la destitution de trois députés à l’origine de la création de «PDG Héritage et Modernité». « Je ne puis cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler aux pieds l’immunité parlementaire dont jouissent les députés», avait déclaré Guy Nzouba-Ndama pour justifier sa démission.
Anani GALLEY
