Paris (© 2019 Afriquinfos)- Face à la montée des risques politiques en Afrique avec une multiplication par près de deux en dix ans du nombre des conflits en 2018, l’assureur français la Coface s’alarme. Au niveau mondial, les conflits ont progressé de 70% depuis 2008 – mais l’Afrique compte le plus grand nombre de conflits non-étatiques.
Le constat de la Coface est que « La prolifération des affrontements entre milices armées en Libye, en République centrafricaine (RCA) ou encore en République démocratique du Congo (RDC) participent à cette tendance, au même titre que les affrontements entre Oromo et Somali en Ethiopie et ceux entre les agriculteurs birom (chrétiens) et les éleveurs peuls (musulmans) dans l’Etat du plateau du Nigeria ». Toutefois, les conflits impliquant un Etat ne sont pas laissés pour compte avec en son centre les groupes islamistes armés. Sont particulièrement concernés, le Sahel et le Lac Tchad avec des scores de conflits supérieurs.
Selon l’assureur, le Nigeria dispose du terrorisme le plus élevé suivis par la Libye, l’Egypte et le Mali.
«La montée en flèche du nombre de conflits depuis le début de la décennie s’accompagne d’une hausse des victimes qui y sont associés», souligne l’assureur avec un peu moins de 15 000 victimes en moyenne par an de 2014 à 18, soit près de trois fois plus qu’entre 2004 et 2008 mais deux fois moins élevé que dans les années 90. Les victimes se concentrent toutefois autour de huit pays, soit la Libye, l’Egypte et les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie Niger, Tchad) et le Nigeria ».
V. A.