Elle a lancé cet appel à l'ouverture d'un atelier de formation des professionnels des médias sur les valeurs de tolérance, les questions de paix et de respect des droits humains en période électorale, en vue de rendre les élections transparentes, libres et justes.
En effet, a-t-elle relevé dans dans son mot de circonstance, " depuis l'avènement du multipartisme et l'instauration de la démocratie en République du Congo, les élections ont souvent été sources de tensions".
Ainsi, cet atelier de trois jours a pour but de permettre aux journalistes de contribuer efficacement à la promotion de la tolérance, de la paix et du respect des droits humains en période électorale, en capitalisant les nouvelles connaissances qui leur seront données tout au long des travaux, a-t-on appris.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le directeur général des droits humains et libertés fondamentales au ministère congolais de la Justice et des Droits humains, Philippe Ongagna, a souligné la nécessité désormais d'oeuvrer ensemble en vue de disposer dans le pays des médias responsables et crédibles.
"L'opinion nationale et internationale a les yeux rivés sur le comportement de chaque acteur impliqué dans le processus électoral au Congo et nous devons, chacun en ce qui le concerne , faire preuve de maturité et du sens de responsabilité", a-t-il insisté.
Relevant la nécessaire implication des médias dans le processus électoral, M. Ongagna a noté que les périodes électorales en Afrique conduisent souvent à des dérives médiatiques de toutes sortes qui dénotent la perte du sens de responsabilité.
"La liberté de la presse ne peut servir d'alibi commode à la violation des droits de nos concitoyens, au mépris des exigences éthiques et déontologiques, sous peine de faire vaciller les fondements de notre Nation et de notre jeune démocratie", a-t-il martelé, estimant que trop souvent aussi, les médias versent dans la manipulation des consciences, en suscitant la haine, le repli identitaire et l'exacerbation des passions.
