Comme l'Assemblée nationale la veille, la première chambre du Parlement, le sénat, a également adopté à l'unanimité la proposition du gouvernement.
Au terme de cette nouvelle loi des finances, les dépenses budgétaires prévisionnelles initialement fixées à environ 2645 milliards de Francs CFA (plus de 5 milliards USD) sont passées à 3265 milliards de FCFA (environ 6,5 milliards USD).
Au total, près de 620 milliards FCFA (environ 1,2 milliards USD) sont jugés nécessaires pour financer les pertes liées à l'accident survenu le 4 mars dernier, ayant causé d'importants dégâts humains et matériels, selon le gouvernement congolais qui a présenté ce collectif budgétaire.
Plusieurs opérations sont ainsi inscrites au budget réajusté. Parmi elles, on compte l'aménagement et l'équipement des sites d' accueil qui abritent encore près de dix mille personnes sinistrées par l'explosion du dépôt d'armes, la construction des nouveaux logements, la dépollution et reconstruction des quartiers endommagés, la reconstruction d'écoles et hôpitaux, la reconstruction des casernes militaires et dépôts d'armement, l' accélération des anciens chantiers de bâtiments sociaux et l' indemnisation des familles victimes.
Par ailleurs, d'importantes dépenses de fonctionnement sont inscrites au profit de la création d'un fonds pour la reconstruction des quartiers touchés par le désastre et un autre fonds destiné à l'indemnisation des victimes. « Des ressources importantes sont nécessaires pour reconstruire les quartiers sinistrés de Brazzaville, d'où nous lançons un appel à fonds en direction des communautés nationale et internationale », a précisé le ministre congolais des finances et du portefeuille public, Gilbert Ondongo.
L'explosion d'un dépôt d'armement et munition à Brazzaville, la capitale du Congo, avait causé la mort de 284 personnes selon le bilan officiel donné par le gouvernement. Tandis que plus de 2000 personnes ont été blessés et plus de 30 000 autres sont devenues sans abri dont plus de la moitié étaient pris en charge dans des sites créés par le gouvernement.
Une enquête diligentée par le gouvernement congolais au lendemain de cet accident n'a pas encore donné des résultats. Ils sont pourtant très attendus par la population habitée encore par la peur.
