Propositions d’experts pour faire de la ZLECA un vrai levier du développement africain 

Afriquinfos Editeur
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Addis-Abeba (© 2021 Afriquinfos)- Comme annoncé, la ZLECA (Zone de Libre-échange continentale africaine) est entrée en vigueur le vendredi 1er janvier dernier. Covid-19 oblige, c’est un lancement virtuel qui a donné le ton à ce qui est désormais le plus grand accord commercial au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour une atteinte optimale des objectifs de la ZLECA, des experts de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et d’autres suggèrent des actions à mener aux Etats.

C’est parti pour un marché africain qui vaut plus de 2.500 milliards de dollars et est destiné à 1,2 milliards d’individus. Pour que ce bloc économique soit profitable au mieux aux populations africaines, des experts proposent certaines initiatives. Ceci, en partant des déclarations de la Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe. Elle appelle à une étroite collaboration entre les secteurs privés et publics, afin que la «ZLECA tienne vraiment ses promesses».

Au rang d’autres propositions, on peut citer celle de l’expert ivoirien en Commerce international, Gérard Amangoua qui appelle le secteur privé africain à mettre en place une Confédération africaine du commerce en vue de faire entendre sa voix et participer effectivement au processus de mise en vigueur de la ZLECAF. Pour ce dernier, cette plateforme «aura pour mission d’une part, d’accompagner de façon durable le processus de mise en œuvre de la ZLECAF, et d’autre part, de combler le vide qui existe au niveau de la capacité de l’offre de propositions du secteur privé africain dans le cadre institutionnel et opérationnel de la ZLECAF».

G. Amangoua croit savoir le moment idéal pour la création de cette plateforme : ce sera à l’occasion de la 2ème édition de la Foire intra-africaine du Commerce prévue à Kigali (Rwanda) en septembre 2021 et qui réunira certains acteurs-clés du secteur privé et des institutions financières et de commerce africaines. L’expert ivoirien voit également des associations plus formelles et actives en Afrique Australe et en Afrique de l’Est prendre part à la création de ce réseau.

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Consolider l’existant

Le point de vue de Gérard Amangoua est aussi celui de Jean-Marie Ackah, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) qui estime pour sa part que les entreprises africaines doivent se mettre à l’heure de la ZLECA. Elles doivent notamment «opérer sans tarder les transformations managériales et la transition numérique nécessaires pour prendre l’avantage dans le monde commercial ouvert qui se dessine». La CGECI participera à cette remise à niveau en œuvrant à la mise en place de politiques et de réformes devant assurer la compétitivité des entreprises, et faciliter leur meilleur accès aux marchés internationaux.

La ZLECA est un vaste marché qui se présente aux entreprises, lesquelles pourront exporter sans droits de douanes vers une cinquantaine de pays africains.

Boniface T.