Kigali (© 2022 Afriquinfos)- Première femme à arbitrer en tant qu’officielle principale un match de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) la Rwandaise Salima Mukansanga est déjà rentrée dans l’histoire de la compétition. Retour sur le parcours de celle qui à défaut de devenir basketteuse professionnelle, à opter pour l’arbitrage des matchs de football.
C’est lors de cette 33ème édition de la CAN, qu’elle crève l’écran avec sa désignation comme arbitre central pour le compte du match entre le Zimbabwe et la Guinée. Mais Salima Mukansanga est dans le circuit de l’arbitrage depuis plus d’une décennie.
Ayant pour rêve de devenir basketteuse professionnelle mais faute d’infrastructures et d’encadrement adéquats, elle opte pour le football mais derrière le sifflet. Sa carrière d’arbitre démarre en effet en 2008 par la direction de quelques matchs de la 2ème division de la Ligue Masculine et de la Ligue 1 de football féminin du Rwanda. Très vite ses prestations sont remarquées et en 2012, elle devient arbitre international FIFA, mais n’officie qu’en tant qu’arbitre assistant jusqu’en 2014 notamment lors des éliminatoires du Championnat d’Afrique de football féminin.
Pendant les phases finales de la CAN féminine 2016, le sifflet rwandais a dirigé les rencontres opposant l’Egypte et l’Afrique du Sud et le Kenya au Mali. En 2018, Salima Radhia Mukansanga fût la seule arbitre africaine à être convoquée pour arbitrer des compétitions de la Coupe du Monde féminine U-17 en Uruguay. Elle sera de nouveau sollicitée en 2019 pour la Coupe du Monde féminine puis pour les JO de Tokyo 2021 où elle a dirigé 3 matchs du tournoi féminin. Une ascension fulgurante qui sera couronnée par sa désignation le 18 janvier dernier pour arbitrer un match de CAN.
Née et élevée à Rusizi au Rwanda, Salima est diplômée d’un baccalauréat en soins infirmiers et obstétricaux à l’Université de Gitwe. Pour de nombreux observateurs sa désignation pour officier lors de la Coupe du monde football au Qatar est une suite logique.
Boniface T.
