Afrique centrale/énergie : appel à la promotion de la production de l’électricité et des PME

Afriquinfos Editeur
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Au terme des travaux tenus du 29 février au 2 mars dans la capitale congolaise, sur le thème "Défis énergétiques en Afrique centrale", les participants ont, dans une déclaration dite de Brazzaville, invité les dirigeants de l'Afrique centrale, à mettre en place et/ou renforcer les structures de partenariat public- privé, pour accroître la production, le transport, la distribution et l'utilisation d'électricité dans la zone, en vue du développement durable.

Ils ont également recommandé aux chefs d'Etat de la sous-région, l'intégration des nouvelles technologies et la simplification des procédures pour la promotion et la facilitation des activités des PME ; le renforcement de la bonne gouvernance dans les Etats sous- régionaux, afin d'affronter dans les meilleures conditions les défis de développement.

Les experts ont aussi demandé à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), la Commission de l'Union africaine (CUA), le PNUD, la BAD, les organisations internationales et les donateurs, d'aider les pays d'Afrique centrale à élaborer des politiques et stratégies permettant à l'ensemble de la population d'accéder à l'électricité à un coût abordable; à harmoniser les législations et règlementations sur la production, la distribution et l'accès à l'électricité.

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 Par ailleurs, ils ont souhaité l'organisation d'un forum rassemblant les décideurs politiques et les principaux acteurs du secteur de l'électricité, afin de discuter et de proposer des mesures concrètes pour l'harmonisation des politiques énergétiques dans la sous-région Afrique centrale.

En marge de cette réunion, les économistes et autres spécialistes présents à ce forum du CIE, se sont accordés, lors d'une conférence-débat sur le thème  "Défis énergétiques en Afrique centrale", avec les universitaires et hommes d'affaires congolais pour un rééquilibrage de la coopération sino-africaine. A cet effet, ils ont échangé sur les opportunités et défis africains dans la relation sino-africaine, en mettant l'accent sur la nécessité pour le continent d'avoir sa propre stratégie de coopération avec la Chine en particulier et l'Asie en général.

A ce sujet, ils ont convenu que les dirigeants africains soient conscients de la force représentée par le continent, afin de donner plus de poids à leur pouvoir de négociation. Intervenant à cette occasion, le directeur du bureau sous- régional pour l'Afrique centrale de la CEA, Emile Ahohe, a exhorté à opérer avec pragmatisme pour plus d'avantages en faveur du continent.

Pour sa part, le président de la chambre de commerce, d' industrie, d'agriculture et des métiers du Congo, Paul Obambi, a souligné la nécessité pour les dirigeants africains, d'associer dorénavant les entreprises africaines aux négociations économiques et commerciales avec la Chine et les autres partenaires. Aussi a-t-il souhaité la formation des cadres africains en Chine, l'implication du secteur local dans la sous-traitance avec les sociétés chinoises.

Clôturant cette session, le directeur de cabinet du ministre de l'économie, du plan, de l'aménagement du territoire et de l'intégration du Congo, Christophe Okandza, a pris acte des préoccupations de la réunion, tout en demandant aux participants d'être les porte-paroles auprès de leurs Etats respectifs, pour que celles-ci ne soient pas des lettres mortes.

Le Congo assure cette année la présidence du CIE, a-t-on appris. Ainsi, M. Okandza a rassuré que le Comité va déployer des efforts, en veillant notamment à l'accomplissement des décisions issues de cette "session exceptionnelle de Brazzaville".