Yaoundé (© 2023 Afriquinfos)- L’affaire fait grand bruit dans les milieux du football africain. La Confédération Africaine de Football (CAF) a annoncé l’ouverture d’une enquête à l’encontre du président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot), Samuel Eto’o. Si cette procédure n’a rien d’inhabituel, c’est le ton employé par l’instance dans sa communication qui a déplu à l’ancienne gloire du football africain. Il l’a fait savoir par voie d’avocat.
Suite à de nombreux courriers de plusieurs acteurs du football camerounais «pour l’examen et l’enquête de certains comportements inappropriés présumés de Samuel Eto’o», la CAF dit avoir enclenché des investigations, et indique qu’elle «ne fera de déclarations publiques que lorsque les procédures seront terminées». Cette célérité de la CAF chiffonne le président de la Fecafoot qui par son Conseil a fait savoir que «cette position hâtive de la CAF est d’autant plus surprenante qu’elle y évoque déjà des allégations à première vue sérieuses, alors même qu’à ce jour, Eto’o Fils n’a été notifié d’aucune des accusations prétendument portées contre lui». L’avocat de la légende des Lions Indomptables dénonce également une «communication à la fois pernicieuse et toxique» et se réserve le droit d’engager en temps utile, les procédures judiciaires appropriées pour les dénoncer.
Samuel Eto’o met les accusations présumées portées à son encontre sur le compte d’une cabale contre sa personne, et tient à rassurer sur sa détermination à «poursuivre sans relâche la mise en œuvre du programme de réforme entamé le 21 décembre 2021 à la FECAFOOT». Et de conclure qu’«à l’heure où le travail acharné qu’il mène avec son Comité exécutif commence à porter des fruits comme l’atteste le récent triomphe de la sélection nationale U20 lors des Jeux de la Francophonie, il invite la grande famille du football camerounais à la résilience, face aux attaques répétées et injustifiées des ennemis du football qui entendent prendre notre sport roi en otage pour continuer de servir leurs intérêts personnels et égoïstes».
Boniface T.
