"Un total de 36 cas suspects a été répertorié dont 14 décès depuis le début du mois de juillet", a déclaré le porte-parole de l'OMS. Il a précisé que les cas avaient été identifiés au sein d' une famille résidant dans le village de Nyanswiga dans le district de Kibbale. Neuf décès ont été enregistrés dans cette région. Quatre cas ont été confirmés par le laboratoire "Uganda Virus Research Institute" à Entebbe. Actuellement sept patients sont hospitalisés et maintenus en condition stable. Le ministère de la Santé d'Ouganda travaille avec les acteurs et les partenaires, particulièrement MSF Hollande, pour contrôler l'épidémie, a-t-il ajouté.
Le virus avait tué 37 personnes lors d'une épidémie entre fin 2007 et début 2008 dans l'ouest de l'Ouganda. Au moins 137 malades étaient décédés lors d'une autre épidémie en 2000, cette fois dans le nord du pays. Le porte-parole de l'OMS a rappelé que "des cas d' Ebola avaient été répertoriés au cours de ces dernières années en République démocratique du Congo, au Soudan et au Gabon".
Concernant la mise au point d'un vaccin, le porte-parole a dit que des recherches étaient en cours. En effet, des chercheurs américains ont mis au point un vaccin, efficace à 80% sur des souris, contre le virus Ebola. Les résultats des travaux ont été publiés dans la revue américaine "Proceedings of National Academy of Sciences" par l'Université d'Etat d'Arizona. En novembre 2011, la compagnie pharmaceutique "Vical" a effectué des tests sur les humains avec son vaccin.
La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, entraîne entre 50 et 90% de décès parmi les malades. Il n'existe ni traitement ni vaccin contre le virus, les médecins ne pouvant lutter que contre les symptômes notamment par la réhydratation des malades. La transmission s'effectue par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles…) et la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
