Et le vainqueur est… Stephen Keshi

Afriquinfos Editeur
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La bataille s’annonçait frontale, énergique, âpre, rude, revêche, mais aussi élégante et juste. Elle le fut, à l’image d’un combat de titans. L’affrontement a tourné au bénéfice de l’enfant du pays, du fils du continent, le très fougueux Stephen Keshi, avocat acharné de l’expertise africaine face à l’omnipotence des entraîneurs d’importation sur le continent. Il a défait un bonhomme venu de sa lointaine Belgique, Paul Put, qui n’a d’ailleurs pas démérité.  

L’éclatante victoire des Super Eagles face aux méritants Etalons de Burkina donne après coup raison à Keshi. La preuve est – enfin – faite qu’une équipe entraînée par un coach africain peut faire de grandes choses, déplacer des montagnes. Sacré Keshi, dont les sorties publiques – les foucades, disent ses adversaires – irritaient plus d’un. Il vient de faire la démonstration suivante : la maîtrise des aspects techniques du football, c’est bien, mais la connaissance du terrain, des cultures, préoccupations et mentalités locales, c’est mieux. La victoire des Super Eagles renvoie beaucoup de sélectionneurs étrangers à leurs propres certitudes, sinon à leurs études.

Natif du Nigeria, Stephen Keshi connaît les rouages du football continental et les méandres de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qu’il a disputée en tant que joueur avec les Green Eagles (devenus Super Eagles en 1994). En tant qu’entraîneur, c’est la troisième sélection nationale africaine qu’il accompagne en phase finale de la CAN, mais la première qu’il propulse en finale et qui par ailleurs, suprême récompense, s’adjuge le trophée. L’homme a fait ses premières armes continentales avec les Eperviers du Togo à la phase finale de la CAN en Egypte, puis avec les Aigles du Mali, en 2008, en Angola. Avec le Togo et le Mali, il n’a jamais franchi le cap du premier tour. La troisième tentative a été la bonne.

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