Tuerie en Cote d’Ivoire

Afriquinfos Editeur
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Selon la télévision nationale, dans son journal du soir, l'attaque dans l'attaque dans laquelle sept Casques bleus du contingent nigérien ont été tués a fait également cinq morts dans la population civile et un mort parmi les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).

Samedi après-midi, les dépouilles des sept Casques bleus transportées par avion ont été accueillies au Groupe aérien de transport et de liaison (GATL, base aérienne) d'Abidjan par le commandant en chef du contingent nigérien et de nombreux frères d'armes.

Les soldats tués faisaient partie d'une patrouille en mission au sud de la localité de Taï, dans une zone où l'Onuci a récemment renforcé sa présence en raison de menaces d'attaques contre les populations civiles.

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Selon la télévision nationale, près de 50 assaillants venus du Liberia ont traversé le fleuve qui sert de frontière avec la Côte d'Ivoire et ont attaqué des villages de Taï.

L'Onu a condamné avec "la plus grande fermeté" cette embuscade meurtrière et décidé de prendre "toutes les mesures qui s'imposent suite à cette grave violation du droit international".

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a exhorté le gouvernement ivoirien à "identifier les auteurs pour qu'ils répondent de leurs actes".

Dans des télégrammes de condoléances adressés samedi au président nigérien, Issoufou Mahamadou, et à Ban Ki-moon, le président ivoirien Alassane Ouattara a assuré que ce "lâche et ignoble acte ne restera pas impuni".

Le ministre ivoirien délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, a indiqué, après une réunion samedi matin avec l'Onuci, que le dispositif dans la région sera renforcé en termes d'effectif.

"L'Onuci a renforcé son dispositif avec 140 Casques bleus et 150 éléments des FRCI ont été envoyés dans la région, ils seront rejoints dans les jours qui viennent par des gendarmes", a-t-il déclaré.

Paul Koffi koffi a également annoncé le contrôle de la frontière ivoiro-libérienne sans oublier les questions humanitaires, relevant que plus de 100 personnes se sont réfugiées dans la ville de Taï et d'autres vers Grabo et San Pedro (sud-ouest).

L'ouest ivoirien est le théâtre d'attaques perpétrées par des hommes armés qui ont fait au moins 40 morts depuis juillet dernier, selon l'organisation internationale Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi.

Selon le rapport, ces attaques sont le fait de partisans de l'ex président Laurent Gbagbo "farouchement" opposés au gouvernement d'Alassane Ouattara et qui mènent leurs attaques à partir du Liberia voisin.