Le 22e tour cycliste international du Togo a échappé aux Burkinabés

Afriquinfos Editeur
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Le Burkinabé Noufou Minougou vainqueur de la 21e édition ( 2012) a remporté trois fois le tour du Togo (2010, 2011 et 2012) tandis que son compatriote Idrissa Ouedraogo l'a gagné deux fois ( 2006 et 2007) alors qu'en 2009 il a été remporté par un autre Burkinabé, Yaméogo Amidou.

Le directeur technique de la Fédération burkinabé de cyclisme a affirmé qu'ils ne viennent pas chaque année pour seulement gagner mais aussi pour acquérir de l'expérience car « chez nous au Burkina, il n'y a pas de montagne alors que nous sommes appelés à compétir sur d'autres tours que celui du Faso pourquoi pas celui de France ».

« C'est dans cet esprit que nous sommes venus avec une équipe plus jeune que celle qui avait l'habitude de gagner le tour du Togo tout en pensant à la relève », a-t-il confié précisant que cette jeune équipe a gagné trois étapes de tour, ce qui n'est pas négligeable.

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Pour Ivoirien Konté Bassirou l'un des habitués du tour du Togo, cette édition n'était la bonne car il a eu beaucoup de difficultés sur le parcours. Cependant il ne regrette pas sa venue au Togo du fait qu'il repart en Côte d'Ivoire avec deux étapes en poche.

Par contre son compatriote Fofana Issiaka a talonné le maillot jaune du début jusqu'à la fin du tour sans pouvoir le rattraper. Il repart avec chez lui avec le titre de vice-champion de la 22e édition.

Clain Médéric qui participe pour la première fois au tour du Togo a apprécié l'organisation qui leur a permis de compétir dans la faille d'Alédjo, de gravir le pic d'Agou qui culmine à 986 m et de rouler sur une piste qu'il a trouvé dangereuse par endroit en sens qu'il a enrégisté trois crevaisons sur ce parcours.

Il a également apprécié ses concurrents burkinabé et ivoiriens dont la ténacité a rendu le tour plus compétitif.

S'agissant de la prestation des Togolais, M. Clain a dit qu'il y a parmi eux de bons coureurs à l'instar de Ayivon Assion mais qu'il leur manque de l'expérience.

Le vainqueur du tour a promis de les assister par des conseils et entraînements afin qu'ils puissent relever le niveau du cyclisme togolais. Cependant il est nécessaire que la Fédération togolaise de cyclisme et le promoteur du tour pensent équiper les coureurs de vélos modernes car ceux-ci déplorent la vétusté du matériel qui inhibe leurs efforts.

Pour le plus jeune coureur Togolais (18 ans), Anani Fabio, les vélos des coureurs français sont très légers et résistants par rapport aux leurs, ce qui constitue un atout car « si tu fais des efforts alors que le vélo ne répond pas tu ne peux être parmi les meilleurs ».

Dans la sous-région tout n'est pas rose en cyclisme mais le cas togolais est criard en manque d'équipement du fait que les premiers responsables trouvent que le matériel pour faire du vélo coûte cher.

Par conséquent, il y a nécessité de repenser le problème autrement en sollicitant l'aide du gouvernement, du promoteur du tour et des sponsors pour acheter chaque année au moins un ou deux vélos afin de trouver une solution au manque de matériel.