Kigali (© 2023 Afriquinfos)- Alors que le Tour du Rwanda est l’une des compétitions cyclistes les plus établies dans le circuit de l’Union cycliste internationale (UCI) et que le pays été choisi pour abriter les mondiaux sur route en 2025, la Fédération locale est en proie à une grave crise. Ses principaux dirigeants sont soit en prison ou ont été contraints à la démission.
Cascades de démission à la Fédération Rwandaise de Cyclisme (FERWACY). C’est d’abord le Secrétaire général Benoît Munyankindi qui le 21 août dernier a été interpellé puis détenu par le Rwanda Investigation Bureau (RIB). Il est notamment accusé de prise de décisions administratives fondées sur le favoritisme, l’amitié ou le népotisme. Le responsable de la FERWACY aurait inclus son épouse sur la liste des membres de la délégation qui a voyagé avec l’équipe nationale cycliste U19 pour participer aux Championnats du Monde sur piste, qui se sont déroulés à Glasgow, en Écosse du 3 au 9 août 2023. Cette dernière n’occupe pourtant aucun poste et n’a ni responsabilité au sein de la fédération. Munyankindi est également accusé de faux, falsification et usage de faux.
C’est ensuite le président de la fédération Abdallah Murenzi et le directeur exécutif Alphonse Nkuranga, qui ont démissionné de leurs fonctions. Leurs griefs, avoir été au courant des agissements du secrétaire général et n’avoir pas agi. Ils font l’objet d’une enquête pour déterminer s’ils ont pu aider Munyankindi à commettre ces délits.
Au Rwanda, toute personne reconnue coupable d’un délit de favoritisme, d’amitié, de connaissances ou de népotisme est passible d’une peine d’emprisonnement allant de cinq ans à sept ans et d’une amende d’au moins 1 à de 2 millions de Frw.
Boniface T.
