Au moins 80 députés sur les 91 élus voici près d’un mois ont siégé hier à Lomé. Principale remarque qui se dégage de cette nouvelle configuration du Parlement togolais, la parité hommes-femmes annoncée en décembre 2012 par l’exécutif et devant marquer cette législature n’est pas encore une réalité, mais gagne tout de même du terrain.
Sur les 91 nouveaux parlementaires, seulement 14 femmes ont pu obtenir les faveurs de l’électorat togolais. Cela peut paraître peu, mais ce chiffre en lui-même est un record. C’est la première fois que l’Assemblée nationale togolaise compte autant d’élues. Le précédent « record » en la matière était détenu par la législature sortante avec 9 députés du sexe féminin sur 81 sièges. La législature de 2007-2012 elle-même a fait mieux que celle de 2002-2007 dans laquelle on recensait 7 femmes/81. C’est dans l’Assemblée nationale de 1979 que le nombre de femmes avait franchi pour la première fois la barre de 5 dans l’histoire d’un Parlement en terre togolaise. Cette année-là, 6 politiques de sexe féminin avaient pris place dans l’hémicycle formé de 67 membres.
La première femme parlementaire du Togo a pour nom Joséphine Hundt. Elle était issue des élections législatives d’avril 1961. Mme Hundt a été la seule à siéger dans cette Assemblée qui comptait 50 hommes sur 51 sièges. Les femmes représentent 52% de la population togolaise estimée à 6,5 millions d’habitants, sans compter près de 2 millions de Togolais vivant dans la diaspora.
La session de droit du Parlement qui doit durer 15 jours devrait être marquée par la mise en place du nouveau bureau de l’Assemblée. Dans les coulisses, le nom de Maurice Dahuku Péré (ex Président du Parlement togolais) revient sur beaucoup de lèvres. L’ancien leader du parti Alliance a figuré sur une liste Unir (formation au pouvoir à Lomé) dans la circonscription électorale de Blitta qui avait comme tête de liste Kudjow-Kum Pekemsi, Directeur général de la Lonato (Loterie nationale togolaise) depuis plus d’une décennie.
Afriquinfos
(Par Edem Gadegbeku)
