Sauver Tombouctou ou périr !

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Dans leur collimateur, l’Institut des Hautes Etudes et de Recherches Islamiques Ahmed Baba (IHERI-AB) ainsi que d’autres institutions culturelles, souligne la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova : « Ces centres abritent des documents anciens, écrits ou recopiés localement, acquis sur des marchés d’Afrique du Nord, d’Al-Andalus ou du Machrek, ou envoyés par des pèlerins depuis des pays musulmans éloignés », précise-t-elle.

Aux yeux des islamistes d’Ansar Dine et leurs alliés d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ces documents rares tout comme le musée qui les accueille seraient contraires à l’islam. C’est oublier que ces œuvres traitent de sujets aussi variés que les mathématiques, la médecine, l’astronomie, la musique, la littérature, la poésie, l’architecture et la… religion. Ce patrimoine porte témoignage de la richesse historique de Tombouctou, à la fois carrefour culturel entre l’Orient, l’Afrique du Nord, d’une part, et le Sud Sahara, de l’autre.

Craignant que ces trésors ne se volatilisent et n’aillent alimenter le marché parallèle du trafic international, Irina Bokova a écrit aux autorités des pays ayant une frontière commune avec le Mali pour leur rappeler les dispositions de la Convention de l’Unesco de 1970 interdisant l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite de biens culturels.

- Advertisement -