Jean Bosco Uwinkindi, homme d'église âgé de 61 ans et accusé de complicité dans le génocide de 1994 et de crime contre l'humanité, devrait comparaître devant un tribunal rwandais cette semaine.
Sur la page consacrée à l'évènement, le quotidien privé "Kigali Today" rapporte que la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) au Rwanda salue cette décision de la juridiction onusienne.
Le magazine en ligne "Igihe.com" rappelle que Bosco Uwinkindi fait partie d'un groupe de trois autres suspects génocidaires que le TPIR envisage de transférer devant les juridictions rwandaises.
Selon "Kigali Today", Les rescapés du génocide réclament la tête de Bosco Uwinkindi, ancien pasteur de l'église pentecôte à Bugesera (sud-est), et exigent qu'il soit jugé sur le lieu du crime à Bugesera.
D'après les témoignages recueillis par le quotidien rwandais auprès des rescapés, cet ancien homme d'église a notamment ordonné la destruction de son église où trouvaient refuge durant le génocide des centaines de ses fidèles Tutsis.
"Le pasteur a ironiquement déclaré à cette foule de refugiés à son église de Kanzenze (Bugesera) que son arme n'était plus la Bible Sainte, mais plutôt l'arme blanche dont une machette qu'il venait d'acquérir pour se débarasser de l'énnemi Tutsi", écrit le journal qui rapporte les témoignages des rescapés.
De son côté, le quotidien "The New Times" écrit que le parquet général de la République rwandaise exige en principe un délais de sept jours pour statuer sur le dossier du Pasteur Uwinkindi. Le journal publie des photos à la une montrant le Pasteur Uwinkindi en costume entouré par un groupe de policiers rwandais à son arrivé à l'aéroport international de Kigali.
