Le Rwanda cherche l’extradition d’un suspect de génocide depuis la Norvège

Afriquinfos Editeur
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Selon des informations de presse, Kigali a déjà émis un mandat pour l'arrestation de Nkuranyabahizi, ancien professeur rwandais du village Cyahinda, situé dans le sud du pays.

"Depuis le mois d'août 2013, les consultations ont déjà commencé entre les responsables des deux pays", a déclaré à Xinhua le porte-parole du ministère public rwandais, Alain Mukuralinda.

En mars 2013, les autorités d'Oslo ont autorisé l'expulsion d'un suspect de génocide, Charles Bandora, ancien homme d'affaires et membre clé de l'ancien parti au pouvoir, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), après avoir perdu les batailles contre son extradition de la Norvège au Rwanda.

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Depuis plus de deux décennies, le gouvernement rwandais a cherché le retour des suspects de génocide qu'ils connaissent vivant à l'étranger.

Certains pays, tels que la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suisse, ont refusé d'extrader les suspects, craignant que ceux-ci ne fassent face à des conditions inhumaines et insalubres en prison. Mais certains d'entre eux ont changé d'avis plus tard, alors que d'autres ont décidé de les poursuivre devant leurs propres tribunaux.

Les Etats-Unis et la Norvège ont extradé, vers le Rwanda, des suspects de génocide qui étaient sur la notice rouge d'Interpol. En 2005, l'Etat de Minnesota (Etats-Unis) a expulsé l'ancien homme d'affaires rwandais Enos Kagaba, qui avait été arrêté en 2001 lorsqu'il tentait d'entrer aux Etats-Unis. Accusé d'être impliqué dans le génocide, il a fait l'objet d'un mandat d'arrêt du Rwanda.

D'autres suspects de génocide déportés par les autorités américaines sont Jean-Marie Vianney Mudahinyuka (alias Zuzu) et Marie-Claire Mukeshimana, en 2011.