FRATERNITE MATIN
Le président d'Interpeace, John A. Kufuor et sa délégation ont été reçus lundi en audience par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Après environ une heure d'entretien, l'ancien président ghanéen qui dirige cette Organisation non gouvernementale a tenu à saluer les efforts accomplis par le gouvernement en vue de réconcilier tous les Ivoiriens, après la crise post-électorale. Il a rappelé les entretiens qu'il a eus avec certaines personnalités du pays et les jeunes d'Abobo et de Yopougon pour parler de réconciliation nationale. Avant de se rendre au cabinet du chef du gouvernement, le président d'Interpeace a échangé avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko. Il a indiqué que son organisation est subventionnée par les Nations unies afin de soutenir tous les pays qui sortent de guerre. Ceci, pour leur permettre de se reconstruire. « La Côte d'Ivoire sort d'une situation assez difficile. Elle essaie de se reconstruire. Toutefois, il y a quelques petits problèmes par-ci, par-là, nous essayons d'apporter notre soutien aux organisations locales, pour aider à sortir de cette situation», affirme-t-il.
Interpeace qui est issue du système des Nations unies œuvre à la consolidation de la paix dans 17 pays et régions du monde depuis plus de 18 ans. Cette Ong internationale a toujours encouragé le dialogue inclusif et participatif, au sortir d'un conflit. Elle souhaite également l'implication durable des communautés en présence et engage à un travail de déconstruction du sentiment d’auto-victimisation qui les habite, en vue d'assurer le succès des actions de développement durable.
NOTRE VOIE
La Côte d'Ivoire occupe la 167ème place au classement Doing business contre 177ème rang dans le classement précédent. Un bond positif de 10 points qui amènent certains à rêver d'émergence. Très réaliste, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, a déclaré le classement "pas satisfaisant". Il l'a souligné lundi à l'issue de l'atelier sur le processus d'identification des projets de réformes pour l'amélioration de l'environnement des affaires en 2014, focus Doing business 2015. Pour le Premier ministre, il convient d'aller plus haut dans le classement. C'est pourquoi, il a exhortés tous les ministres concernés à la tache afin que le pays figure parmi les meilleurs. Outre le classement général, Doing Business met chaque année l'accent sur les économies qui ont le plus amélioré, par rapport à l'année précédente, leurs règlementations liées aux indicateurs. Et selon Doing business, la Côte d'Ivoire figure parmi les 10 économies qui ont progressé. Pourtant, indique cette structure, il reste beaucoup de défis à relever dans ce pays. Notons que l'agenda des réformes 2013-2014 contient 34 projets de réformes dont 20 sont à court terme et 2 à long terme.
LE NOUVEAU REVEIL
"Les défis auxquels l'humanité se trouve confrontée deviennent de plus en plus complexes. Malgré le développement des sciences, des techniques et des technologies, et parfois même à cause de ce développement, les intérêts des uns et des autres continuent de s’opposer radicalement dans la plupart des cas.
C'est pourquoi, en tant que conscience de l'humanité, l'Unesco doit davantage insuffler à cette humanité le supplément d'âme nécessaire", a martelé Kandia Camara, ministre de l'Education nationale et de l'enseignement technique, en plénière, à l'occasion de la 37ème session de la conférence générale de l'Unesco, ouverte le 8 novembre. Au cours du panel qui s'en est suivi et portant sur le thème «promotion de l'éducation des filles et des femmes pour l'égalité des genres», la première responsable de l'école ivoirienne a indiqué que la problématique de l'égalité des genres constitue le socle du projet de société du président ivoirien. Un document de politique nationale a été même produit à cet effet, portant spécifiquement sur l'égalité des chances, l'équité et le genre.
Au titre des mesures spécifiques, la ministre Kandia Camara a fait mention de vastes campagnes de sensibilisation pour le retour de tous les enfants et des filles exilés avec leurs parents, l'intégration du genre dans les curricula, la révision des manuels scolaires par rapport aux stéréotypes sexistes, la lutte vigoureuse contre les viols et les grossesses en milieu scolaire.
