Revue de la presse malienne du 26 avril

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Premières observations très générales: la taille du gouvernement se dégonfle nettement puisque l'ancienne équipe comptait 32 ministres pour 24 dans l'actuelle (et autant de ministres délégués); aucun des sortants n'est reconduit; aucun entrant n'a fait partie d'un gouvernement sauf Tiénan Coulibaly à qui les Finances furent confiées de 1988 à 1991, sous la llè République; la nouvelle équipe ne compte que 3 femmes, très exactement le même poucentage que la part féminine dans le gouvernement sortant (12.5%). Sur le fond, on note la présence d'une forte majorité de techniciens, pas ou très peu marqués politiquement, et professionnellement agerris. Une expérience et un métier qui devraient s'avérer précieux dans le contexte d'urgences dans lequel le gouvernement arrive aux affaires, un contexte qui suppose une adaptation immédiate et exclut tout état de grâce. La présence de militaires qui a immédiatement retenu l'attention des observateurs étrangers, ne devrait pas faire tressaillir outre mesure les Maliens. En effet, ils occupent des départements précédemment dirigés par des militaires ou qui l'ont été déjà souvent été.

L'Indépendant

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Attendus depuis la nomination du président de la République par intérim, Pr. Diouncounda Traoré le 8 avril, et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra le 17 avril, les membres du gouvernement de transition sont enfin connus depuis hier mercredi. Ils sont 24 ministres dont 3 femmes qui ont la confiance de Cheick Modibo Diarra pour mener à bon port l' équipe du gouvernement de transition. Les partis politiques sont les grands oubliés de l' attelage gouvernemental. Le gouvernement de transition ou gouvernement de mission est une équipe réduite de 24 membres contre 31 pour le précédent composé de 4 femmes contre 3 pour le nouveau. On ne sait pas à vue d' oeil qui représente quel parti ou courant politique à quelques exceptions près. Mais au vu de la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale, le constat qu' on peut faire est que l' ex-junte militaire a eu droit à 3 départements ministériels. Il s' agit des ministères de la Défense et des Anciens combattants dirigé par le colonel-major Yamoussa Camara, de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, confié au général Tiéfing Konaté et de l' Administration territoriale, de la Décentralisation et de l' Aménagement du territoire avec à sa tête le colonel Moussa Sinko Coulibaly, qui était jusqu' à sa nomination directeur de cabinet du président du CNRDRE.

Le Républicain

Pour une sortie de crise, avec le retour à l' ordre constitutionnel, le rétablissement et le fonctionnement régulier de toutes les institutions de la République, ainsi que le recouvrement de l' intégrité territoriale national, le Front uni pour la restauration de la démocratie et le République, réuni à l' hôtel nord-sud le 23 avril 2012, a lancé un appel a lancé un appel pressant à la CEDEAO, à l' Union Africaine et aux Nations Unies afin qu' elles soutiennent le peuple malien dans sa lutte pour ces urgentes priorité. Le FDR fait un rappel du coup d' Etat du 22 mars 2012, suite à une mutinerie partie du camp Soundiata Keïta de Kati. Avec comme effet, les institutions républicaines et constitutionnelles renversées. Les militaires mutins s' élevaient contre la gestion de la crise du Nord par le Président Amadou Toumani Touré. Un mois après, le FDR constate que "le coup d' Etat a accéléré la partition du pays : trois régions du Nord sont totalement occupées par des groupes armés, les populations sont soumises à toutes sortes d'exactions et exposées à une crise humanitaire sans précédent". En outre, le retour de l' armée dans les casernes reste un objectif lointain non réalisé, selon un communiqué du regroupement politique anti-putsch. "Malgré l' entrée en fonction du président de la République par intérim, le retour à l'ordre constitutionnel reste non effectif. La junte militaire continue de dominer la vie politique et refuse de se soumettre à l'autorité constitutionnelle", poursuit le communiqué du FDR. Pendant ce temps, l'Assemblée Nationale est assiégée depuis des semaines par des groupes extrémistes soutenus par certains milieux militaires, les députés sont empêchés d' accéder au parlement et d' accomplir leur mission. La radio et la télévision sont toujours sous le contrôle strict des militaires qui exercent une censure d' un autre âge.