Revue de la presse ivoirienne du 31 janvier

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Le rapport sur les violations de droits humains en Côte d' Ivoire de septembre 2002 à mai 2011 a été remis mercredi aux autorités ivoiriennes à Abidjan. C'est un document d'une centaine de pages réalisé par les organisations nationales de défense des droits de l'homme. Le rapport est le résultat de 12 mois d' enquêtes réalisées sur l'ensemble du territoire ivoirien. Selon le rapport, 4 938 témoignages ont été recueillis dont 2 192 femmes, 32 enfants et 2 714 hommes. De septembre 2002 à mai 2011, le rapport a relevé 13 types de violations de droits humains : atteintes au droit à la vie, atteintes à l'intégrité physique, pillages et destruction de biens, violences sexuelles, enlèvements et disparitions forcées, tortures et traitements inhumains, extorsions de fonds, atteintes à la liberté de circulation, harcèlements, cessations d'activité, arrestations arbitraires, violations de la neutralité médicale et des personnes déplacées. Toujours selon le rapport, les Forces de défense et sécurité favorables à l'ex président Laurent Gbagbo, le Commando invisible et la bande à Amadé Ourémi (supplétifs des Forces pro-Ouattara) sont coupables de violations de droits humains.

 

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L'EXPRESSION

Le chef de l'ex-galaxie patriotique Charles Blé Goudé était mercredi devant la doyenne des juges d'instruction pour répondre des nombreuses accusations portées contre lui. Charles Blé Goudé s' est finalement prononcé sur les conditions de son retour au pays. Selon le porte-parole de son conseil d'avocats, Me Claver N'Dri, il a tenu à dire à ses détracteurs qu'il est mal à propos qu'on parle d'un quelconque deal sur sa venue en Côte d'Ivoire. Blé Goudé affirme avoir été appréhendé au Ghana sans son avis et conduit en Côte d'Ivoire. Avant cette réaction, le leader des jeunes pro-Gbagbo est arrivé, sous grande escorte policière, au cabinet de la doyenne des juges d'instruction, Delphine Makoueni, à 9 h 00 (locale et GMT). Directement, il a été conduit au cabinet du juge où il a passé un quart d'heure avant de rejoindre le poste de police du tribunal. A 17 h 10, le prévenu après son passage devant le juge a été embarqué pour son lieu de détention.

 

LE PATRIOTE

Les membres du gouvernement ont pris mercredi plusieurs décisions importantes au cours du conseil des ministres. Une communication a été faite relativement à la prise en charge de l' opération d'exhumation des personnes décédées pendant la crise post-électorale. Le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, explique que le travail consistera à aller sur les lieux pour ouvrir les tombes en vue de confirmer l'existence de personnes dans les fosses. Les corps qui y seront retrouvés seront exhumés et une autopsie va ensuite être faite. Par la suite, les familles concernées par ces décès pourront faire leur deuil. Les informations font état de l'existence de 269 tombes individuelles et de 38 fausses communes à travers le pays. Le gouvernement s'est en plus penché sur la question des accidents de la route dont 94% sont dus à des facteurs humains. A ce niveau, un gros travail reste à faire sur les hommes, selon le porte-parole du gouvernement. Des décrets ont été pris pour des accords de prêts entre la Banque islamique de développement (BID) et la Côte d' Ivoire.