FRATERNITE MATIN
Dans le discours qu'il a prononcé à l'ouverture solennelle de la première session ordinaire de la deuxième législature de la deuxième République, mercredi à Yamoussoukro, le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, a signifié que le parlement ne sera pas une chambre d'enregistrement. Mieux, elle jouera sa partition en toute indépendance. "Je me suis également engagé à lutter contre cette idée trop répandue qui voudrait que le Parlement ne soit qu'une simple chambre d'enregistrement. Ni soumise, ni servile, notre institution jouera sa partition en toute indépendance, en toute honnêteté, en toute confiance, avec l'unique souci du bien-être et de l'avenir de la nation", a-t-il déclaré. Soro Guillaume a aussi exhorté ses collègues à être la voix des terroirs et des territoires dans toutes leurs diversités. En restant bien entendu à l'écoute des plus défavorisés. Il a en outre invité tous les députés à parcourir la Côte d'Ivoire pour demander pardon à tous et toutes.
NOTRE VOIE
Les populations de Taï (ouest) ont encore connu l'horreur dans la nuit de mardi à mercredi. Des individus armés ont attaqué Sacré, localité située à 27 km du chef-lieu de sous-préfecture. Le bilan, à en croire des personnes jointes sur place, ferait état de huit morts et deux blessés. Les trois résidences de l'ex- ministre des Cultes, Gnonkonté Désiré, par ailleurs, maire issu du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Taï et bien d'autres domiciles ont été incendiées par ces individus non identifiés. Cette attaque armée qui a créé la panique et la psychose au sein des populations contraintes de fuir. C'est donc par vagues successives que les habitants ont pris la route de Taï et des autres localités environnantes pour se mettre à l'abri de nouvelles attaques.
LE MANDAT
La nuit de mardi à mercredi a été difficile pour les populations de Yopougon à Abidjan. Elles n'ont pu fermer les yeux à cause des tirs des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) à la recherche d'un individu armé ayant causé la mort d'un des leurs. L'individu armé qui a semé la désolation dans les rangs de l'armée serait un élément démobilisé. Il aurait ouvert le feu sur ses anciens frères d'armes parce que ces derniers auraient refusé de lui porter soutien après qu'il a été renversé par un chauffeur de taxi. Un accident qui, selon nos sources, se serait produit très loin de la position des FRCI. Pour donc se venger de ses ex-camarades, il serait revenu une heure après et sans sommation aurait tiré à bout portant, provoquant la mort d'un élément avant de prendre la fuite. A la poursuite du meurtrier, plusieurs coups de feu ont été tirés, perturbant la quiétude des populations.
