Revue de presse ivoirienne du 12 août

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FRATERNITE MATIN

La cohabitation difficile entre agriculteurs et paysans a failli tourner au drame à Botro, dans le centre de la Côte d'Ivoire, samedi. Alors que depuis plus d'une semaine, les paysans ont décidé de se faire justice en abattant systématiquement les bœufs des éleveurs qu'ils accusent d'avoir détruit leurs champs, les éleveurs ont décidé de réagir. Ce samedi, aux premières heures de la journée, ils ont saccagé la pharmacie privée du président de l'Union des jeunes de Botro. Les minutes qui ont suivi, les paysans, armés de fusils artisanaux et machettes, ont dressé des barricades un peu partout à travers le département. Prêt à en découdre avec leurs "ennemis" éleveurs. Lamine Coulibaly, préfet du département de Botro mis au parfum de cette vive tension n'a pas tardé à réagir. Il a fait appel à un renfort de forces de l'ordre venu de Bouaké pour épauler leurs collègues, visiblement dépassé par les événements. Ce renfort était composé des FRCI et d'un détachement de l'Onuci. Très vite, la situation a été maîtrisée.

LE PATRIOTE

La région du Goh, avec pour chef-lieu de région Gagnoa (centre-ouest), revêt ses plus beaux habits pour accueillir l'hôte de marque qui va y arriver le 15 août. Les fils et filles de cette localité mettent les bouchées doubles pour faire du séjour de Guillaume Soro, dans la ville natale de l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo, une parfaite réussite. Le coordonnateur de cette mobilisation est le député Christian Abel Djohoré Gbakayoro. "Toutes les commissions sont au travail. Nous multiplions les séances de sensibilisation pour demander à la population de prendre part à cette visite. En tout cas, je suis satisfait du bon déroulement des choses jusqu'à présent. Ce qui va se passer ce jour-là sera du jamais vu", a-t-il confié à des journalistes au sortir d'une réunion qu'il a organisée avec les populations de Mama. Les habitants de ce village où doit se rendre Guillaume Soro se préparent aussi activement à l'accueillir.

NOTRE VOIE

Les conseils de sept Unités de formation et de recherche (UFR) de l'Université de Cocody à Abidjan vont-t-ils déclarer l'année blanche ou invalider leur année académique ? Biosciences, sciences de la matière et de la technologie, mathématique-informatique, physique-chimie, sciences médicales, d'odontostomatologie, sciences pharmaceutiques et biologiques sont les UFR concernées. Depuis la rentrée du 15 octobre 2012 dans toutes les universités publiques, aucun cours pratique n'a été dispensé, aucun travail pratique n'a été également observé. Ces formations essentielles pour le passage des étudiants en année supérieure font donc défaut. Depuis octobre 2012, les étudiants desdites UFR se sont simplement contentés de cours théoriques, ce qui est largement insuffisant pour valider une année académique. Selon les conseils des UFR qui ont averti leurs étudiants, sans les cours pratiques, les cours dispensés jusque-là sont nuls et de nul effet. La situation est dramatique et pitoyable tant le manque de matériels scientifiques est criant.