Revue de la presse ivoirienne du 23 août

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

"Nous n'avons pas dit que le gouvernement ou le RDR (parti de M. Ouattara) est coupable, mais nous les avons plutôt interpellés sur la responsabilité qui est la leur, protéger les biens et les citoyens". C'est par ces mots que le secrétaire général par intérim et porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI),  Laurent Akoun, a voulu clarifier la position de son parti sur l' attaque le week end dernier de son siège. Cette attaque a fait, selon lui, deux blessés, deux ordinateurs emportés, un véhicule incendié et deux millions emportés. Revenant sur les différentes interpellations des membres de la direction et des militants de son parti, il a exhorté la justice à les relâcher. "La justice ne doit pas servir à démanteler le FPI, nous appelons le gouvernement à mettre fin à la traque contre nos militants", a ajouté Laurent Akoun. Il est temps, pour lui, de mettre fin au climat de terreur et de méfiance pour instaurer un véritable dialogue entre les différents acteurs de la scène politique. Et ce, pour accorder un sens et une chance à la démocratie. Il a réitéré la volonté de son parti de reconquérir le pouvoir par sa propre capacité politique.

LE NOUVEAU REVEIL

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Vendredi et samedi, les journaux pro-Gbagbo ne paraîtront pas. Réunis en assemblée générale extraordinaire lundi, les responsables de ces rédactions ont décidé, à l'unanimité, d' observer deux journées dites "Journées presse morte", en guise de protestation contre les lourdes sanctions ciblées, les menaces et les agressions dont ils sont victimes depuis le 11 avril, a annoncé mercredi César Etou, président du Collectif des journaux victimes du 11 avril 2011 (JV 11). Selon lui, vendredi et samedi, les quotidiens Notre Voie, Le Temps, LG Info, Aujourd'hui, Le Nouveau Courrier et Le Quotidien d'Abidjan seront absents des kiosques à journaux. Le Collectif estime que ses journalistes vivent une situation sécuritaire insupportable avec, entre autres, les menaces et intimidations doublées de lourdes sanctions ciblées des instances de régulation uniquement contre les journaux pro- Gbagbo, le pillage, le saccage et la mise sous surveillance militaire des sièges de certains journaux de l'opposition proche de l'ancien régime, les menaces de mort par SMS, coups de fils anonymes et par courriers électroniques.

LE PATRIOTE

La petite ville de Tiapoum (sud-est) a été secouée mercredi par des tirs nourris en début d'après-midi qui ont obligé les habitants à se barricader chez eux. Renseignements pris, il s'agit de tirs de sommation de la part des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui effectuaient une descente au commissariat de police pour mettre le grappin sur le commissaire. La veille, une cache d'armes aurait été découverte par les militaires. Les FRCI auraient accusé l'officier de police d'être de mèche avec les vrais propriétaires de cette cache d' armes installée depuis la crise post-électorale dans la région avec la complicité de certains notables. Au cours de cette intervention, les policiers de la ville se seraient opposés à l' arrestation de leur chef. C'est pendant les échauffourées que les tirs seraient partis. Le commissaire aurait été arrêté malgré tout par les éléments des FRCI pendant qu'il tentait d'échapper aux soldats. Le calme est revenu en début de soirée dans la ville.