Revue de la presse ivoirienne

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FRATERNITE MATIN

Après plusieurs heures d'audition au parquet, Moïse Lida Kouassi a été officiellement inculpé vendredi d'atteinte à la sûreté de l'État. Mais, il a été autorisé à regagner son domicile en fin d'après-midi, a indiqué la direction du Front populaire ivoirien (FPI). Dans la matinée, Moïse Lida Kouassi avait été convoqué à nouveau par le Parquet d'Abidjan, au 8ème cabinet. Il s'y était immédiatement rendu en compagnie de Me Bobré, son avocat. De sources judiciaires, l'on explique que cette comparution avait pour but essentiel de signifier au ministre Lida Kouassi son inculpation officielle. Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense et secrétaire général adjoint du FPI, est l'une des 12 personnalités de ce parti mises en liberté provisoire d'office, le 5 août. Il avait été arrêté à Lomé, le 6 juin 2012, et extradé le même jour à Abidjan. Il est soupçonné d'avoir voulu fomenter un coup d'État contre le gouvernement ivoirien. Après un passage à la Direction de surveillance du territoire (DST), il a été placé sous mandat de dépôt puis transféré à la prison de Bouna, dans le Nord-Est de la Côte d'Ivoire.

LE NOUVEAU REVEIL

 La tempête n'a pas eu lieu. Après une semaine d'escarmouches, les députés ont massivement adopté vendredi en plénière les lois sur le foncier rural, l'apatridie et la nationalité. Le premier texte a même été approuvé à l'unanimité. Il accorde un délai de 24 mois pour la constatation des droits coutumiers sur les terres du domaine coutumier. A été également adoptée une loi autorisant le président de la République à ratifier la convention sur le statut des apatrides signée le 28 septembre 1954 à New York.

Sur 223 députés présents à l'hémicycle, seulement neuf ont voté contre et sept se sont abstenus. Une autre loi donne quitus au chef de l'Etat pour ratifier l'autre convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie. Cette loi a été aussi massivement approuvée, même si elle a enregistré 16 abstentions. Avec ses deux ratifications, qui pourraient avoir lieu en septembre prochain en marge des assemblées annuelles de l'Onu, la Côte d'Ivoire deviendra le septième pays de la CEDEAO à ratifier la convention sur l'apatridie et le 79ème au plan mondial. Au total 24 voix contre et sept abstentions n'ont pas pesé lourd dans la balance du vote de la loi qui prévoit des dispositions particulières en matière d'acquisition de la nationalité par déclaration.

L'INTER

Le gouvernement ivoirien a pris une série de mesures pour une gestion efficiente de l'aide publique au développement. Ces mesures ont été énumérées dans les grandes lignes mardi à l'ouverture de l'atelier sur le partenariat mondial pour l'efficacité de l'aide au développement, par Adama Sall, Conseiller spécial représentant la ministre auprès du Premier ministre chargée de l'Economie et des Finances. Il s'agit de la mise en place d'un comité de mobilisation des ressources extérieures (Comorex) depuis le 8 janvier 2013, la création d'une plateforme d'échange au sein de laquelle se réuniront tous les trimestres les partenaires techniques et financiers avec le cabinet du Premier ministre, la mise en place prochaine d'un système de gestion intégrée des ressources.

Ce système doit permettre de centraliser l'information sur toutes les ressources de l'Etat, de maîtriser l'information sur l'aide extérieure, afin d'assurer à terme une bonne organisation de l'aide publique au développement, soutenue par un système de gestion intégré de toutes les ressources internes comme externes. La dernière mesure est relative à la création d'un comité de protection de ces ressources. Il est composé d'un comité interministériel désigné par le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, d'un sous-comité technique interministériel présidé par la ministre auprès du Premier ministre chargée de l'Economie et des Finances, et d'un secrétariat permanent.