Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

L'internationale ivoirienne Murielle Ahouré a remporté vendredi sa deuxième médaille d'argent à la finale du 200 m dames aux championnats d'athlétisme à Moscou (Russie). Après avoir obtenu son ticket pour la finale jeudi, avec un chrono de 22''46, derrière l'Américaine Allyson Félix, la vice-championne du monde du 100 m dames a confirmé qu'elle est l'une des meilleures sprinteuses du monde. Avec un record de 22''32, elle termine 2ème derrière la Jamaïcaine Shelley-Ann Fraser-Pryce qui a eu un temps de 22''17. Ayant commencé avec un léger retard, Murielle Ahouré est revenue dans le trio gagnant à la fin de la course. La grande favorite de la compétition, l'Américaine Allyson Félix, n'a pu aller jusqu'au bout du fait d'une blessure survenue lors de la course.

      

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  L'INTER

 Une rencontre fermée, pas même une déclaration à la presse. Seule image faisant foi d'échanges vendredi comme annoncés entre le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan, fraîchement sorti de prison, et l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Georges Serre, un véhicule 4×4 de couleur noire. A son bord, l'ancien prisonnier de Bouna, leader du FPI, son intérimaire Sylvain Miaka Oureto, et le bouillant leader de la jeunesse de l'ancien parti au pouvoir, Koua Justin. Il était 11h 55, soit environ une heure après l'arrivée de la délégation du FPI à l'ambassade de France. Si rien n'a filtré de cette heure d'entretien avec le diplomate français, l'on devine aisément qu'il a été question de la vie politique de la nation ivoirienne. Le FPI, principal parti d'opposition, formation politique de Laurent Gbagbo, avait été décapité avec l'emprisonnement de ses premiers responsables. Avec la libération de Pascal Affi N'Guessan et des autres le 5 août, le parti de Laurent Gbagbo se prépare à reprendre toute sa place sur l'échiquier politique nationale. Comment, à quelles conditions et à quelle place ? Ce sont ces questions essentielles qui ont été débattues, à en croire Miaka Oureto, avec l'ambassadeur des USA en Côte d'Ivoire mercredi. De sources proches des discussions de vendredi indiquent que les mêmes sujets étaient également à l'honneur à la chancellerie française au Plateau.

      

  LE MANDAT

  Journée marathon vendredi pour Soro Guillaume. Sa tournée débutée jeudi dans le département de Gagnoa (centre-ouest) s'est amplifiée, d'abord, avec une escale à Gnaliépa, le village où vivait la mère de Laurent Gbagbo, avant son exil au Ghana. Là, il a rencontré la chefferie avec laquelle il a échangé. Passées de brèves civilités, le président du Parlement a parlé de réconciliation. S'il reconnaît que les villageois ont mal vécu la crise politico-militaire de 2010, Soro leur conseille de tourner la page. Sur cette même lancée, Soro Guillaume s'est rendu en fin de journée, dans le village de son "ami" Charles Blé Goudé. Comme à Gnaliépa, le numéro deux Ivoirien a rassuré les parents de l'ex-leader de la jeunesse sur le sort de leur fils qu'il connaît depuis 1994. Comme partout, Soro exhorte à la réconciliation. Langage identique à Mama, lieu d'origine de Laurent Gbagbo. Ici, avec un ton empreint de beaucoup d'humilité, il a confié au chef qui l'a reçu, qu'il partage leur peine de voir son ancien mentor en prison à La Haye. Aussi, Soro tient-il à rectifier que le président déchu a eu la vie sauve, grâce à lui. Tous ces appels à la réconciliation, Soro les a ressassés au cours de deux autres meetings qu'il a animés d'abord à Ouaragahio, d'où il est allé à Mama, puis à Guibéroua. Il a prôné le pardon mutuel et la nécessité de vivre ensemble pour que la Côte d'Ivoire aille de l'avant.