Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Dans un communiqué produit mardi, un collectif de cadres de Gagnoa conduit par Dano Djédjé a souhaité que Soro Guillaume, président de l'Assemblée nationale, limite sa visite à la commune de Gagnoa. Pour ces cadres, Guillaume Soro devra renoncer aux étapes des villages de Mama, Gnaliépa et Kpogrobré. Pour eux, s'il est certain que l'on ne peut raisonnablement s'opposer à la visite de M. Soro à Gagnoa, partie intégrante de la Côte d'Ivoire, ils estiment que cette visite "divise plus qu'elle ne rassemble". Ces cadres indiquent par ailleurs que par le présent appel, le collectif entend jouer son rôle de facilitateur de la cohésion et de l'unité pour que le département continue de mériter la confiance de ses enfants. Cette visite initialement prévue le 30 juillet dernier, était déjà arrêtée et prévoyait une série d'autres visites à Mama, village de l'ex-Président Laurent Gbagbo en détention à la Haye et à Gnaliépa, village de sa mère. Le communiqué indique que Dano Djédjé a engagé une série de concertations avec les principaux leaders d'opinions et les représentants d'associations existant dans le département dans le but de demander au président du conseil des chefs et aux émissaires du patron du Parlement ivoirien, le retrait des villages de Mama et de Gnaliépa du programme final.

 

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LE NOUVEAU REVEIL

Dr Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, a dit ses quatre vérités aux directeurs des formations sanitaires au cours d'une grande réunion mardi. Elle a, une fois de plus, tiré la sonnette d'alarme quant aux mauvais comportements des hommes et des femmes en blouse blanche, dénoncés dans la presse par les populations à maintes reprises ces derniers temps. Pour Dr Raymonde Goudou-Coffie, il n'est pas question que les choses continuent dans ce sens. Avant d'ajouter que même dans les structures où tous les services ont été remis à niveau, l'on constate quand même le racket. "Ce n'est donc plus un problème d'équipements, ça veut dire qu'on se donne le droit en permanence, même si on a ce qu'il faut, de racketter quand même, de prendre l'argent du malheureux patient qui est là", a dénoncé Mme le ministre. Elle n'a pas mâché ses mots pour dénoncer les absences, le vol du plateau technique pour en faire usage dans les cliniques privées, la mise en panne volontaire des machines pour ensuite orienter les patients vers les cliniques privées où l'on a des intérêts. Mme le ministre a annoncé qu'avant la fin du mois d'octobre de nouvelles orientations seront connues pour plus de responsabilité et d'efficacité dans le travail.

 

NOTRE VOIE

Des policiers à bord de deux cargos et des éléments de la Garde républicaine ont violemment dispersé à coups de gaz lacrymogène mardi à la place de la République au Plateau, 600 étudiants de l'Institut national de formation des agents de santé (Infas). Des témoignages concordants indiquent de nombreux blessés dans les rangs des futurs agents de santé et des pertes de matériels de travail. Pour les étudiants de l'Infas, cette manifestation se voulait pacifique et visait à exposer leurs problèmes portant sur le non-paiement de leur bourse d'étude (49.500 francs CFA/mois) qui dure depuis 10 mois, au Premier ministre Daniel Kablan Duncan, à son bureau. Pour éviter que les étudiants de l'Infas paralysent les services du CHU de Treichville qui abrite leur école de base, les autorités ont déployé de nombreux policiers à l'entrée de l'établissement sanitaire pour filtrer les passages et ont fermé l'Infas.