Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

La crise post-électorale et certains facteurs exogènes, notamment la rude et impitoyable compétition, ont causé la baisse drastique des activités de production de la filière banane et la disparition des petits producteurs. Face à cette situation, les acteurs, avec l'appui de l'Union européenne (UE), ont décidé de concevoir une stratégie en 2010 pour cette filière. Mardi, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Coulibaly Siaka Minayaha, a procédé à l'ouverture officielle d'un atelier de présentation de la stratégie de développement de la filière banane de Côte d'Ivoire pour la période 2010-2019. Il a relevé l'importance de la filière qui générait avant les récentes crises ivoiriennes, environ 150 milliards de francs CFA au pays, avec 40.000 emplois et faisant vivre plus de 100.000 ménages. Le secteur de la banane occupe 8% du Produit intérieur brut (PIB) agricole et représente 2 à 3% du PIB national. Il emploie directement plus de 8.000 personnes. Le coût de la stratégie 2010-2019 est estimé à 100 milliards de francs CFA.

 

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LE MANDAT

Les présidents Alassane Ouattara et François Hollande ont eu un entretien mardi à l'Elysée à Paris. Au-delà des discussions d'ordre économique, le chef de l'Etat a affirmé le souhait de la Côte d'Ivoire d'être émergente à l'orée 2020. "La Côte d'Ivoire est une terre d'opportunité et je ne cesserai de dire que c'est un pays qui peut devenir un pays émergent en 2020. Et cela implique un taux de croissance à deux chiffres à partir de 2014, 2015. Cela veut dire doubler le revenu par tête d'habitant, aller au-delà de 2000 dollars par tête d'habitant. Cela fera une différence au niveau de l'amélioration des conditions de vie des populations", a-t-il affirmé. Les autres échanges ont porté sur le cas Simone Gbagbo. A la sortie de cet entretien, le président Alassane Ouattara a indiqué qu'une décision sur le transfèrement de l'ex-première dame à la Cour pénale internationale (CPI) serait prise "dans les semaines ou les mois qui viennent" et que Simone Gbagbo pourrait être jugée en Côte-d'Ivoire.

 

LE NOUVEAU REVEIL

En décidant de rechercher environ 12 000 milliards de francs CFA pour le financement du Plan national de développement (PND) à Paris, les observateurs de la vie socio-politique ivoirienne pourraient qualifier ce projet d'utopie, tant les ressources à mobiliser sont énormes. La Côte d'Ivoire post-crise qui jouit d'une aura forte auprès des partenaires économiques bilatéraux et multilatéraux depuis l'avènement d'Alassane Ouattara au pouvoir est en passe de relever ce défi. Et l'ambition du chef de l'Etat de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent d'ici 2020 devient de plus en plus réelle. Car, mardi, dans les locaux de la représentation de la Banque mondiale à Paris, la Côte d'Ivoire a réussi à rassembler autour d'elle tout ce que le monde compte comme structures financières, les nations les plus puissantes de la planète ainsi que la Fondation Bill Gates et les Fonds Qatari pour le développement.