Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Dans la nuit de mardi à mercredi, des hommes armés ont attaqué le corridor d'Erymakoudjié 1, à l'entrée d'Agboville (sud, 80 km d'Abidjan) faisant un blessé du côté des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) en position à ce corridor. Selon le chef des opérations des FRCI d'Agboville, le commandant Sanogo Aly, les assaillants au nombre de 10, habillés en blouson noir, ont tiré sur leur position avec des kalachnikovs. Avant de s'évanouir dans le village. Le ratissage a permis d'arrêter des suspects. "Le département est bouclé et le ratissage se poursuit. La stratégie utilisée par les assaillants montre bien qu'ils sont rompus aux maniements des armes", indique le commandant Sanogo. La nouvelle a créé la psychose au sein de la population. Cependant, le transport, le commerce et les services ont ouvert.

L'INTER

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Le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, a fait mercredi des révélations sur l'attaque du camp d'Akouédo au petit matin du lundi. Il a indiqué que deux militaires ont été arrêtés à Akouédo. Il s'agit du sergent-chef Boblahi Jean et du caporal Gbessi Tapé, tous armuriers. Le second aurait remis les clés du magasin des armes aux assaillants. A l'extérieur du camp et dans les forêts de Bingerville, huit autres personnes ont été arrêtées. Près de 100 fusils d'assaut et six RPG7 laissés dans la forêt de Bingerville ont été récupérés. Le cerveau de l'attaque serait un certain Gédéon domicilié à Yopougon, mais qui serait en réalité le soldat Blé Hervé du camp d'Akouédo. Ce dernier serait en contact avec des personnalités pro-Gbagbo, dont Abel Naky, principal organisateur des manifestations de soutien à l'ex-président ivoirien en Europe, selon Hamed Bakayoko.

LE NOUVEAU REVEIL

La présidente de la Commission nationale d'enquête sur la crise post-électorale, Paulette Badjo, a remis mercredi ses conclusions au chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Séance tenante, ce dernier, à son tour, les a remises à son Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio, avec la consigne ferme que la justice engage des poursuites contre les auteurs. Paulette Badjo a dépeint à grands traits le tableau macabre des exactions ainsi commises sur la période du 30 octobre 2010 au 15 mai 2011 inclus. Sur 3248 personnes tuées, 1452 meurtres ont été commis par "les forces pro-Gbagbo", dont 1009 exécutions sommaires, 727 par les FRCI (pro-Ouattara) dont 545 exécutions sommaires et 200 par les "dozos" (chasseurs traditionnels, supplétifs des FRCI). Le rapport épingle aussi "les groupes d'autodéfense" ou miliciens pro-Gbagbo. S'ajoutent, notamment, 3248 cas de "violations du droit à la vie", 8141 "atteintes à l'intégrité physique", 345 cas de "tortures", 194 cas de "viols", 265 "disparitions forcées" et 260 "détentions arbitraires". Au total 15 875 personnes ont été auditionnées par la Commission d'enquête. "Ces chiffres sont en deçà de la réalité", a dit la présidente de la commission d'enquête.