Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Le patronat français sera en Côte d'Ivoire en juillet. C'est l' information donnée par l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Georges Serre, vendredi à sa sortie d'audience avec le président Alassane Ouattara. "Sur les questions économiques, nous avons parlé de croissance, de la place du secteur privé dans la croissance, notamment de nouveaux projets éventuels, mais aussi de la visite du patronat français, le Medef, qui sera là en juillet avec un certain nombre d'entreprises", a-t-il indiqué. Le diplomate français a révélé que l'entretien a également porté sur la question du contrat de désendettement et de développement. Parlant des relations entre la France et la Côte d'Ivoire, Georges Serre a précisé que ces deux pays sont "des amis, des alliés". Il a souligné que "les fondamentaux et les enjeux" étaient les mêmes. "La politique continue", a-t-il conclu.

LE MANDAT

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Après le dépôt des "preuves" du procureur, Luis Moreno Ocampo, une bataille judiciaire est véritablement engagée entre les conseils de M. Gbagbo et la Cour. Pour Emmanuel Altit, son avocat, Laurent Gbagbo a subi une violation de ses droits et des "tortures et autres traitements inhumains et dégradants" lors de ses huit mois de détention dans le nord de la Côte d'Ivoire, avant son transfèrement à La Haye, le 30 novembre. Il soutient que ces violations, "qui ont eu des conséquences graves sur son état physique et mental", sont contraires au traité fondateur de la CPI. L'avocat demande donc à la Chambre de "constater que ces violations sont de nature à rendre la tenue d'un procès équitable impossible". La Côte d'Ivoire a signé mais pas ratifié le Statut de Rome, rappelle Emmanuel Altit. Les documents sur lesquels se base le procureur pour établir sa compétence et son mandat d'arrêt, dont une lettre du président Alassane Ouattara, sont dénués de " toute valeur juridique", souligne l'avocat. Cette lutte juridique s'engage au moment où l'audience de confirmation des charges, qui doit permettre aux juges de déterminer si les preuves rassemblées par l'accusation sont suffisamment solides pour la tenue d'un procès, doit débuter le 18 juin.

NOTRE VOIE

L'ex-ministre de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, a été auditionné vendredi par la justice. Selon des sources judiciaires, M. Bictogo a été entendu sur son rôle de facilitateur dans le processus d'indemnisation des victimes des déchets toxiques dont il est accusé d'avoir détourné 600 millions de francs CFA sur les 22 milliards décaissés par la société pollueuse Trafigura. Arrivé à 11h45 mn au tribunal du Plateau, il est ressorti du bureau du juge d'instruction, Mme Dosso, à 12h33mn. Avant d'y être rappelé. L'audition de l'ancien ministre de l'Intégration s'est achevée à 14h50mn en présence de ses avocats, Adjé Luc, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats, et Kouamé Bi. A sa sortie, après trois heures d'audience, Adama Bictogo, visiblement agacé par cette affaire de détournement de fonds, a d'abord refusé de répondre aux questions de la presse. Puis, sur insistance des journalistes, il a sèchement affirmé : "c'est une simple audition. Je n'en dirai pas plus. Voyez mes avocats".