Revue de la presse ivoirienne

Afriquinfos Editeur
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FRATERNITE MATIN

Situé à l'extrême ouest, à 650 km de la capitale économique, Abidjan, Toulepleu fait partie des trois départements de la région du Cavally. Sa proximité avec le Liberia voisin en a fait un théâtre d'opérations pendant la crise qu'a vécue le pays. L'état de la piste reliant la ville de Blolequin à Toulepleu (60 km) résume toutes les souffrances des usagers. Outre les routes, les infrastructures sanitaires et éducatives ne sont pas mieux loties. Elles ont été pillées pendant la crise post-électorale. L'hôpital général est dans un profond coma, en dépit des soins intensifs des Ong et de l'État. Outre les deux centres de santé de la sous-préfecture de Tiobly et du village de Sahibly, Toulepleu n'a qu'un seul hôpital général qui n'a pas échappé aux voleurs. Cet établissement sanitaire, réhabilité en 2009 par l'UNFPA avec des fonds japonais, ressemble aujourd'hui à un hôpital abandonné depuis de très longtemps, à la suite des violences de février et mars 2011. Le directeur, Téhé Joël, dit qu'il a espoir qu'avec la visite du président de la République, Alassane Ouattara, deux ans et six mois après son premier passage à Toulepleu, en octobre 2009 la donne changera.

 

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LE PATRIOTE

Au Front populaire ivoirien (FPI), les causes de la grave crise qui a secoué le pays durant près d'une décennie en général et la crise post-électorale en particulier, sont à rechercher du côté des autres et non de son côté. Et c'est justement là que se trouve toute la complexité du processus de réconciliation nationale dont le président de la République a fait son cheval de bataille. Pendant que les victimes attendent des bourreaux que sont le FPI et ses mouvements satellites comme les Jeunes patriotes, des excuses ou au moins une reconnaissance de leurs fautes, ceux-ci, au contraire, soutiennent que les victimes, ce sont bien eux. C'est pourquoi, ils vont jusqu'à narguer les populations en posant des préalables à la réconciliation. Les Ivoiriens sont prêts à aller à la réconciliation. Et les victimes sont même disposées à pardonner comme le recommandent les Saintes écritures. Seulement voilà, il faudrait que celui qui a tué, reconnaisse au moins qu'il a tué. Mais tant que les tueurs d'hier se feront passer pour les victimes et nargueront celles-ci par des préalables, il va sans dire que la réconciliation aura bien du mal à aboutir.

 

L'INTELLIGENT D'ABIDJAN

La défense des intérêts de la Côte d'Ivoire étant au cœur des préoccupations du président Alassane Ouattara, des membres de son entourage s'interrogent de plus sur l'opportunité d'opérer un meilleur contrôle et une relecture des clauses de la concession du service public de l'électricité à la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) du groupe Bouygues. En apparence, l'affaire paraît simple : l'Etat ivoirien, ou des privés produisent l'énergie et l'électricité, l'Etat ivoirien assure le transport. En contrepartie, la CIE assure la distribution, la vente, l'entretien et la maintenance pour le compte de l'Etat. Depuis peu, de hauts responsables et collaborateurs du chef de l'Etat s'intéressent de plus en plus, à la question de l'électricité et de l'énergie. Les délestages récurrents, les pannes sur le réseau, sont très mal perçus. Le ministre Adama Toungara et ses collaborateurs, qui ne nourrissent aucun complexe dans la défense des intérêts de l'Etat semblent déterminés à voir bien clair dans ce qui ce passe. La même préoccupation est exprimée au sujet de la production et de la distribution de l'eau.