A en croire la Procureur, l’ex-chef d’Etat ivoirien a savamment «planifié et ordonné une série d'attaques meurtrières dans le but de se maintenir à tout prix au pouvoir après l'élection présidentielle de 2010».Parmi les charges retenues contre Laurent Gbagbo, on note également, les crimes commis par ses partisans le 16 décembre 2010.
On dénombre 160 morts auxquelles s’ajoutent les répressions des partisans d’Alassane Ouattara qui voulaient accéder à la Télévision nationale afin d’y installer le Directeur général.
Ces charges notent également les événements malheureux du quartier d’Abobo à Abidjan le 03 mars 2011. Il est reproché aux forces de l’ordre sous Gbagbo d’avoir tiré sur une foule de manifestants qui scandaient «Gbagbo Dégage». Six (06) personnes y ont perdu la vie. L’attaque de Yopougon est aussi l’une des charges retenues contre Laurent Gbagbo et ses co-accusés. 75 personnes, partisans d’Alassane Ouattara y ont été tuées.
Ce sont entre autres les chefs d’accusation dont devra répondre l’ancien chef d’Etat ivoirien. Depuis la détention de Laurent Gbagbo à la Haye, ses avocats ont toujours dénoncé des vices qui entachent les procédures. Aussi, beaucoup voient dans cette comparution une justice des vainqueurs, allusion faite à Alassane Ouattara qui a «livré» le président fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) à la CPI.
Anani GALLEY
