Arrivé à 09h50 (GMT et locale), Jonathan Goodluck a été accueilli à l'aéroport d'Abidjan par Alassane Ouattara.
Les deux hommes ont eu un tête-à-tête de près de 45 minutes dans le pavillon d'honneur de l'aéroport avant que l'avion du président nigérian ne reprenne les airs aux environs de 11h00 (GMT et locale) pour Addis Abeba où Jonathan Goodluck doit participer à un forum économique organisé par l'Union africaine.
"Les deux présidents ont échangé sur les questions préoccupantes de la CEDEAO notamment le Mali et la Guinée-Bissau", a indiqué à la presse le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, peu après le départ de M. Goodluck.
"Sur la Guinée-Bissau particulièrement, les deux chefs d'Etat ont arrêté d'envoyer une délégation conjointe dans le pays dès demain probablement pour rencontrer la junte", a ajouté Daniel Kablan Duncan.
La délégation doit comprendre le ministre ivoirien des Affaires étrangères, l'ambassadeur du Nigeria en Côte d'Ivoire et les ministres de la Défense des deux pays, selon M. Kablan Duncan.
Le président ivoirien est le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et son homologue nigérian est à la tête du Groupe de travail régional sur la Guinée-Bissau créé par la CEDEAO après le coup d'Etat militaire dans ce pays.
La CEDEAO a jugé inacceptable le putsch et a adopté des sanctions contre la Guinée-Bissau pour contraindre le pays à rétablir l'ordre constitutionnel non sans annoncer le déploiement de troupes pour sécuriser la transition politique et réformer le secteur de la sécurité en Guinée-Bissau.
"La délégation conjointe va également voir la possibilité de la formation d'un gouvernement de transition et du déploiement de la Force de la CEDEAO", a encore indiqué Daniel Kablan Duncan.
"Il faut que ce dossier puisse être très rapidement résolu", a-t-il conclu.
