Le parti de Gbagbo "indigné" pour ces militants traduits devant la Cour d’assises

Afriquinfos Editeur
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Le FPI "s'indigne que 84 parmi eux soient déférés à la Cour d'assises alors que les vrais criminels politico-militaires jouissent d'une liberté ostentatoire", indique un communiqué transmis à Xinhua à l'issue d'une réunion du Comité central du parti.

La chambre d'accusation du tribunal d'Abidjan a décidé le 10 juillet d'envoyer 84 proches de l'ex-président Laurent Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo et son fils Michel Gbagbo devant une Cour d'assises pour répondre des faits d'atteinte à la sûreté de l'Etat et entretien de bandes armées, de crimes de sang, de crimes de guerre, de crimes économiques, de troubles à l'ordre public, entre autres.

Le Comité central qui dit suivre "avec la plus grande attention " le dossier relatif à ces "prisonniers politiques" dénonce un " ostracisme primaire" et un "totalitarisme écoeurant et inacceptable".

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Il appelle "les décideurs et les organisations de lutte pour les droits de l'homme à user de toute action légitime et légale pour que soient respectés les droits de ces militants de l'opposition".

Par ailleurs, le FPI "s'insurge" contre l'appel du président Alassane Ouattara lors de sa récente visite dans le nord du pays l'invitant à "demander pardon" aux victimes de la crise post- électorale.

Pour le parti de M. Gbagbo, "c'est bel M. Ouattara qui a introduit la violence sous toutes ses formes et le tribalisme nauséeux" dans la vie politique ivoirienne depuis son "intrusion" dans la vie politique ivoirienne en 1989.

Sur la reprise du dialogue avec le gouvernement, le FPI campe sur ses "exigences" relatives à la libération "immédiate et sans condition" du leader de sa jeunesse, Justin Koua, à l'arrêt des " persécutions", des "enlèvements" et de l'emprisonnement de ces militants, au paiement effectif des arriérés du financement public, au dégel des avoirs des personnalités de l'ancien régime et à la désignation "consensuelle" d'un "arbitre" et d'un "comité de suivi " par les deux parties.

Sur ces décisions, le FPI veut "demeurer ferme et sans transiger avant l'ouverture d'une quelconque rencontre", souligne le communiqué.

Le parti de Gbagbo appelle le gouvernement à une "conduite décente et audacieuse" d'un processus de négociation qui ne soit pas l'otage de "simple effet d'annonce" et d'une "communication politique de mauvais aloi".