Dans un communiqué publié lundi, la police a déclaré que les suspects avaient été recrutés par le Congrès national rwandais, mouvement d'opposition, et qu'ils travaillaient depuis quelques temps en collaboration avec les rebelles rwandais du FDLR, basés au Congo.
Ces suspects comprennent le musicien populaire Kizito Mihigo, arrêté vendredi dernier ; Cassien Ntamuhanga, journaliste sur Amazing Grace Radio à Kigali, auparavant porté disparu, et qui a été arrêté lundi matin ; et Paul Dukuzumuremyi, un soldat démobilisé qui a été arrêté samedi dernier.
M. Mihigo, 33 ans, consacrait auparavant son talent à la paix, à l'unité et à la réconciliation entre les Rwandais, se rendant même dans les prisons de tout le pays pour prêcher la réconciliation entre les détenus.
Le communiqué de police a indiqué que ces trois hommes faisaient l'objet d'une enquête pour des attentats terroristes qu' ils auraient préparé contre le Rwanda, pour préparer le renversement du gouvernement par la violence, l'assassinat de responsables du gouvernement et l'incitation à la violence au sein de la population.
Ce trio travaillerait en étroite collaboration avec des membres hauts placés du Congrès national rwandais (RNC) et du FDLR, " participant activement à un réseau qui a perpétré plusieurs attaques à la grenade et qui continue de préparer des actions terroristes contre le Rwanda".
"La police est en possession de nombreuses preuves, dont des grenades et des témoignages d'autres complices arrêtés dans le cadre de cette enquête", a déclaré le porte-parole de la police Damas Gatare, cité dans ce communiqué. Les suspects ont reconnu travailler étroitement avec des hauts responsables du RNC et du FDLR, un réseau qui a perpétré plusieurs attentats à la grenade au Rwanda.
"L'affaire va maintenant être transmise au Parquet. Toutefois, les enquêtes se poursuivent pour arrêter d'autres membres du réseau toujours en cavale. Nous encourageons le public à partager les informations pertinentes avec la police".
