Un meeting du parti de M. Gbagbo interdit dans une commune d’Abidjan

Afriquinfos Editeur
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La demande d'autorisation du meeting a été signifiée "ce vendredi 14 février" aux autorités municipales, selon des sources proches du FPI qui affirment que "le directeur du cabinet du maire, Bamba Amara, représentant le maire Adama Toungara, a demandé de surseoir au meeting car la paix sociale est fragile".

Le meeting devait être animé par le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan, dans le cadre d'une tournée dont le point de dé part a été donné dans la commune de Koumassi vendredi.

C'est la première tournée du FPI dans le district d'Abidjan depuis la mise en liberté provisoire accordée en août dernier à Pascal Affi N'guessan et une dizaine d'autres cadres du parti.

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Lors d'un meeting le 15 janvier, le maire d'Abobo, Adama Toungara, par ailleurs ministre de l'Energie et du Pétrole, avait prévenu que sa commune n'était pas prête à recevoir Pascal Affi N'guessan s'il ne changeait pas son "langage de haine".

La tournée qui devrait s'achever le 20 février dans la commune de Yopougon, largement acquis au FPI, est censé "mobiliser l'opinion nationale et internationale sur la détention injuste et illégale de Laurent Gbagbo, depuis sa chute le 11 avril 2011".

M. Gbagbo est en détention à La Haye dans l'attente d'un é ventuel procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité" commis lors des violences post-é lectorales de 2010-2011 qui ont fait 3 000 en Côte d'Ivoire.

La tournée dans le district d'Abidjan intervient après celle organisée à l'intérieur du pays qui a permis à Pascal Affi N'guessan de tenir des meetings dans plusieurs localités sauf à Oumé (centre-ouest) et Bouna (nord-est) où il a été empêché par des jeunes présentés comme des militants du Rassemblement des ré publicains (RDR d'Alassane Ouattara).

En janvier 2012, un meeting marquant le retour du FPI sur la scène politique nationale avait été attaqué par des personnes se présentant comme des partisans de M. Ouattara avec pour bilan un mort, une quarantaine de blessés et des biens matériels détruits.

Des violences similaires ont été enregistrées lors d'autres rassemblements populaires à Bonoua (sud-est, 60 km d'Abidjan) et dans les communes abidjanaises de Port-Bouet Koumassi.