En effet, trois des quatre formations ont été éliminées à domicile. Il s'agit notamment des Onze Créateurs de Niaréla, l'US Bougouni et le Djoliba AC de Bamako. Seul le Stade malien a pu franchir ce cap en Ligue des champions en battant Casa Sports du Sénégal battu à l'aller et au retour (1-2 à Dakar et 0-2 à Bamako).
Engagés pour la première fois de leur histoire dans une coupe d'Afrique des clubs, les Onze Créateurs et l'US Bougouni n'ont pas réussi à dépasser le cap des 16e de finale. Les deux équipes ont été éliminées, respectivement par l'Etoile Sportive du Sahel ( Tunisie) et le Recreativo Da Caala (Angola). Pis, elles ont été battues à l'aller comme au retour.
Pour les observateurs, ces deux formations ont péché par inexpérience. « La marche était trop haute » pour elles, a analysé un chroniqueur sportif du quotidien national du Mali, l'Essor.
Mais, l'élimination qui sera difficile à digérer pour le public sportif, c'est celle du Djoliba AC, l'un des clubs phares du pays avec le Stade malien de Bamako.
Battus 0-2 à Addis-Abeba (Ethiopie), les Rouges devaient marquer au moins deux buts sans en encaisser face aux Ethiopiens de Saint-Georges. Mais hier, ils ont concédé le nul (1-1) après avoir mené à la mi-temps.
Et pourtant, cette contreperformance du Djoliba n'a pas surpris les observateurs. En effet, ce club est à la peine même dans le championnat national après avoir pourtant été finaliste de la coupe CAF la saison écoulée face aux Léopards AC du Congo- Brazzaville. Après 20 journées, le Rouges sont 4e du championnat national après avoir frôlé le pire.
« Le Djoliba n'est éliminé parce que Saint-Georges est un foudre de guerre, mais c'est notre représentant qui est en perte de vitesse cette saison », pense un conseiller au ministère malien de la Jeunesse et des Sports. Cet avis est largement partagé au sein de la presse sportive du pays et des supporters du club.
Ceux-ci mettent surtout la méforme actuelle du DAC sur le compte de la mauvaise-gestion de « l'après coupe CAF». Ses dirigeants n'ont pas su retenir les meilleurs joueurs convoités dont le départ a laissé un vide tactique qui n'est pas encore comblé.
Le Djoliba qui a tourné une page importante de son histoire le 30 mars dernier avec le départ de Karounga Kéita, après 20 ans de présidence, doit vite se reprendre. Cela au grand bonheur de ses nouveaux dirigeants.
