De l'avis de M. Tabouré, les difficultés de ce secteur font suite notamment à la destruction de l'outil de production de plusieurs entreprises, l'arrêt momentané des activités et les restrictions imposées dans le mouvement des personnes et des biens. "Le secteur privé sort totalement affaibli de la crise alors qu'il est censé être le moteur de notre développement actuellement contrarié", a-t-il ajouté. Selon M. Tabouré, l'administration malienne, qui doit normalement accompagner le secteur privé, "a quasiment perdu sa mémoire et ses moyens en raison des pillages, compromettant ainsi la nécessaire relance de notre économie".
S'adressant aux autorités politiques, administratives et militaires du Mali, le REAO-Mali a lancé un appel pour "veiller à l'implication effective du secteur privé dans le processus de la transition, notamment pour les décisions qui impactent la vie des entreprises et l'économie du pays". Selon son président, il est important que la voix du secteur privé soit entendue dans ces moments de grande effervescence. Quant au bilan proprement dit, M. Tabouré a indiqué qu'il est très tôt de parler en termes chiffrés mais, dit-il, toujours est-il que les pertes sont énormes.
Sur ce point, le président du REAO a précisé qu'une seule entreprise "le groupe AMI" a perdu plus de 350 millions de francs de CFA. Il y a aussi les pertes enregistrées par les entreprises cotées à la bourse, a-t-il ajouté. L'ensemble de ces propos ont été tenus en faveur d'une conférence de presse animée à la maison de la presse en présence de certains responsables du REAO, notamment la secrétaire générale Mme N'Diaye Aminata Sangaré.
Il est à noter que le REAO-Mali, créé en 1992, est un regroupement de responsables d'entreprises composés d'industriels, avocats, pharmaciens, commerçants, entre autres.
