Pour l' instant, la junte militaire n'a fait aucune déclaration officielle, a-t-on appris de sources proches de la junte militaire. Face à la déclaration du Mnla, M. Ibrahima N' Diaye, premier vice-président du parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA PASJ), membre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (Fdr) a été aussi catégorique. Selon lui, la priorité est d'aller récupérer les parties occupées. Pour ce faire, a-t-il dit, il faut la mobilisation de toutes les forces vives de la nation afin d'aller "laver l'affront". Si la négociation ne suffit, s'il faut passer par d'autres voies on le fera à travers la collaboration de la Cedeao, a-t-il indiqué.
D'autres Maliens ont également réagi à l'image d’Alimam Cissé, un cadre de l'administration malienne ressortissant de Tombouctou. "Les combattants du Mnla sont dans l'espace qu'ils considèrent comme le territoire de l'Azawad. Pour arriver à leur fin, il faut qu'ils marchent sur les cadres de tous les Maliens. Ils ont pris l'espace mais pas nos âmes", a-t-il déclaré.
De l'avis de cet même cadre, "cette proclamation de l'utopique République de l'Azawad montre à suffisance le mépris que le Mnla et ses alliés ont à l' égard des populations sédentaires du Nord/Mali et le Mali tout entier. En réalité, le Mnla peut faire des déclarations fracassantes, mais il n'aura jamais la république de l'azawad, car l’azawad n’existera pas et il n’a jamais existé", a-t-il également fulminé.
