Mali : Le MNLA conteste la légitimité de la junte pour ouvrir les négociations

Afriquinfos Editeur
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"Le MNLA est prête à négocier. Mais, nous ne négocieront qu' avec des autorités légitimes", a déclaré lundi sur les antennes d' une radio, l'honorable Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, élu de Bourem au nord du pays et un des hommes politiques du MNLA.

Dimanche, le chef de la junte militaire au pouvoir à Bamako, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a déclaré à la presse avoir dépêché une délégation auprès du MNLA pour négocier un cessez-le feu.

"Nous ne sommes pas contre un cessez-le-feu. Il le faut, mais il faut le faire avec les autorités légitimement reconnues par le peuple malien et par la communauté internationale. C'est-à-dire qu' il faut que Sanogo accepte de donner le pouvoir au peuple malien, à qui il l'a retiré. Je n'ai pas dit qu'il doit le remettre à Amadou Toumani Touré, mais il va plutôt le remettre à quelqu'un en rapport avec le plan proposé par la CEDEAO dans le cadre d'une sortie de crise", ajoute Ibrahim Ag Mohamed Assaleh.

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Il a profité de l'occasion pour exhorter la CEDEAO à renoncer à l'usage de la force pour sauvegarder l'intégrité territoriale du Mali.

Pour lui, la CEDEAO doit "remettre les pieds sur terre, et de ne pas se mêler des affaires du nord du Mali.

La CEDEAO a décidé de mettre en alerte 2.000 militaires en prélude à une intervention au Mali.

"Je crois que ce ne sera que jeter de l'huile sur le feu. Nous lançons un appel à la CEDEAO, pour qu'elle se joigne à la communauté internationale, afin de trouver une issue diplomatique à cette crise plutôt qu'une issue militaire (..) Jamais il n'y a eu une attention particulière à ce problème, que ce soit de la CEDEAO ou de la communauté internationale".

Depuis vendredi dernier, Kidal, Gao et Tombouctou sont tombées aux mains des rébelles touareg.