Selon de nombreux témoignages, on leur aurait demandé de vider les lieux pour se mettre en sécurité. Une information que personne ne confirme ou ne démente à la Primature qui se trouve dans la même cité.
Néanmoins, cette information se repend progressivement dans la ville en proie maintenant à une panique généralisée. Au ministère des Sports, situé au pied de la colline de Koulouba où se situe le palais présidentiel, presque tous les agents ont vidé les lieux. Il n’y reste en ce moment que les membres du cabinet qui disent "attendre les instructions du ministre pour nous sauver".
Selon une conseillère technique de ce département ministériel, "nous sommes plus exposés que les travailleurs de la Cité administrative car notre département est situé sur la voie conduisant au Palais de Koulouba et à la ville garnison de Kati. Personne ne peut travailler dans une telle atmosphère". Il faut souligner que cette Cité administrative offerte par la Libye du défunt Mouammar Kadhafi est située seulement à quelques encablures du Camp des commandos parachutistes qui avaient essayé de déloger la junte militaire du Camp Soundiata Kéita de Kati dans la soirée du lundi dernier. Malgré les affrontements des deux dernières nuits, les agents et cadres de l’administration avaient fait ce matin le déplacement sur leurs lieux du travail.
Et ce sont avec des regards effarés qu' ils ont découverts les traces des affrontements des deux dernières nuits, notamment au niveau des camps de gendarmerie et de la garde nationale dans le quartier de Tominkorobougou. De temps en temps, des tirs sporadiques sont encore entendus ce matin à Bamako. Ce qui expliquerait sans doute la panique qui s’est emparée de l’administration, notamment à la Cité administrative.
