Modibo Mara est celui qui sera désormais le chef du gouvernement malien. Il avait déjà occupé ce poste en 2002 sous le président malien Alpha Oumar Konaré et ministre des affaires étrangères sous le parti unique.
Il a récemment été l'émissaire du président malien, sous le titre de haut représentant aux pourparlers d’Alger. Cet ancien instituteur vient ainsi succéder à .Son prédécesseur, Moussa Mara, accusé principalement d’avoir affaibli la position du gouvernement dans les négociations avec les groupes armés.
Tout est parti de sa descente à Kidal en mai dernier. Le voyage a couté la vie 8 préfets qui l’accompagnaient.
Depuis lors, l’armée malienne a été chassée de la région. Le fait que le gouvernement et l’armée n’ont plus de présence dans ces régions est aussi mis sur le dos de M. Mara. La région est plutôt sous le contrôle des groupes armés parmi lesquels se comptent le Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad, le Mouvement National de Libération de l’Azawad et le Mouvement Arabe de l’Azawad.
Le scenario se répète
Le 05 avril 2014, la présidence malienne avait annoncé la nomination de Moussa Mara, alors ministre de l’Urbanisme, au poste de Premier ministre, en remplacement d’Oumar Tatam Ly, démissionnaire
En janvier 2014. Alors qu’il recevait les vœux du gouvernement malien, le président Ibrahim Boubacar Keïta, annonçait pourtant publiquement qu’il renouvelait sa confiance au Premier ministre malien. Quatre mois plus tard, il met fin à ses fonctions.
A sa nomination, Moussa Mara avait déclaré qu’il n’avait essentiellement qu’un objectif : sortir le Mali définitivement de la crise. Le non respect de cet engagement lui a valu son départ du gouvernement malien.
A. Lamy